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Thérèse Desqueyroux, autoportrait

Par   •  8 Octobre 2018  •  1 099 Mots (5 Pages)  •  529 Vues

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Mélina HADIDJA HADJI.

[pic 2]

Cette peinture illustrerait le mieux ce livre selon moi car on voit que c’est une femme qui représente le personnage principal celui qui est au centre du livre, Thérèse Desqueyroux. Dans le livre Thérèse est une femme qui est malheureuse, qui est perdu. Dans cette image, à travers le regard de la femme dessinée on voit le reflet de Thérèse. Ce que Thérèse fais ressentir de la peine.

EXTRAIT

- Fin chapitre VIII -

Thérèse revoit Bernard, la tête tournée, écoutant le rapport de Balion, tandis que sa forte main velue s’oublie au-dessus du verre et que les gouttes de Fowler tombent dans l’eau. Il avale d’un coup le remède sans qu’abrutie de chaleur, Thérèse ait songé à l’avertir qu’il a doublé sa dose habituelle. Tout le monde a quitté la table, sauf elle qui ouvre des amandes fraîches, indifférente, étrangère à cette agitation, désintéressée de ce drame, comme de tout drame autre que le sien. Le tocsin ne sonne pas. Bernard rentre enfin : “Pour une fois, tu as eu raison de ne pas t’agiter : c’est du côté de Mano que ça brûle...” Il demande : “Est-ce que j’ai pris mes gouttes ?” et sans attendre la réponse, de nouveau il en fait tomber dans son verre. Elle s’est tue par paresse, sans doute, par fatigue. Qu’espère-t-elle à cette minute? “Impossible que j’aie prémédité de me taire.” Pourtant, cette nuit-là, lorsqu’au chevet de Bernard vomissant et pleurant, le docteur Pédemay l’interrogea sur les incidents de la journée, elle ne dit rien de ce qu’elle avait vu à table. Il eût été pourtant facile, sans se compromettre, d’attirer l’attention du docteur sur l’arsenic que prenait Bernard. Elle aurait pu trouver une phrase comme celle-ci : “Je ne m’en suis rendu compte au moment même... Nous étions tous affolés par cet incendie... mais je jurerais, maintenant, qu’il a pris une double dose...” Elle demeura muette ; éprouva-t-elle seulement la tentation de parler ? L’acte qui, durant le déjeuner, était déjà en elle à son insu, commença alors d’émerger du fond de son être, informe encore, mais à demi baigné de conscience.

J’ai choisis cet extrait, car selon moi c’est un passage essentiel du livre. C’est à ce moment précis que Thérèse commence à devenir une “criminel”, tout était paisible jusqu’à celà. C’est le début. C’est grâce en quelque sorte au fait que Bernard à bu ses gouttes deux fois de suite que l’idée de falsifier les ordonnances pour augmenter les doses des gouttes à Bernard lui est venue. C’est là qu’on a senti que Thérèse commençait à être perdu, à faire des choix auxquels elle n’a pas pensée aux conséquences. Pour moi c’est le commencement d’un tout, c’est le centre donc c’est pour cela que je l’est choisis.

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