Questions : "Jeannot et Colin", Voltaire
Par Plum05 • 28 Novembre 2017 • 1 098 Mots (5 Pages) • 1 547 Vues
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Quels violents reproches Voltaire fait-il au clergé durant la scène du confesseur?
5. Le confesseur incarne les défauts du clergé que Voltaire stigmatise: intérêt, compromission avec la noblesse, mondanité, absence d’empathie, hypocrisie. En effet, le narrateur le présente comme un «théatin très accrédité, qui ne dirigeait que les femmes de la première considération»: les deux expansions du nom soulignent d’emblée les accointances intéressées que le prêtre entretient avec les femmes de la haute noblesse. Il se désintéresse des autres, qui ne peuvent pas servir ses ambitions mondaines. Les réactions du religieux face au récit de Jeannot laissent entrevoir, dans une gradation ternaire signifiante, la progressive détermination à cesser toute relation avec une famille ruinée: « À mesure qu’il [Jeannot] s’expliquait, le théatin prenait une mine plus grave, plus indifférente, plus imposante. » L’adjectif « imposante » suivi des paroles de mauvaise foi et sans compassion du prêtre en dévoilent l’hypocrisie, la théâtralité. Enfin, son empressement à quitter Jeannot trahit sa lâcheté : il ne veut pas s’expliquer davantage.
Comment l'amitié de Colin pour Jeannot se manifeste-t-elle à la fin du récit?
6. À la fin du récit, l’amitié de Colin pour Jeannot se manifeste triplement: par son empressement à le saluer et à l’embrasser, par ses paroles de pardon et de fidélité (« Tu m’as abandonné […] mais tu as beau être grand seigneur, je t’aimerai toujours») et par sa générosité (association avec Jeannot, paiement des dettes du père).
Quelles idées chères aux philosphes des Lumières retrouve-t-on dans ce récit?
7. Le récit illustre certaines valeurs des Lumières. La critique morale des vices de la noblesse et du clergé, et l’éloge de la petite bourgeoisie industrieuse (incarnée par Colin) relèvent de l’idéologie des philosophes, avides de justice sociale et politique. La condamnation de l’hypocrisie sous toutes ses formes (la femme séductrice, volage et manipulatrice ; les beaux esprits qui vivent sur le compte des bourgeois qui les admirent, en vrais écornifleurs; les religieux qui font le contraire de ce que la charité évangélique prône) est un thème souvent repris par Voltaire dans ses autres contes, mais que Diderot a également traité.
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