Pierre et Jean/Guy de MAUPASSANT (1887)
Par Andrea • 5 Novembre 2017 • 2 167 Mots (9 Pages) • 755 Vues
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En rabaissant ses personnages, il s'établit donc une distance très critique entre l'auteur ainsi que ses personnages, donc il se valorise. Cela donne un effet plutôt vaniteux venant de l'auteur. Nous pouvons le voir dans l'intervention des personnages, prouvant ainsi leur méchanceté , comme dans l'ironie de Mme Roland représentant Mme Rosémilly : «Vous avez cependant fait une belle pêche. ».L'auteur a une vision très négative, ce qui donne un style à ces œuvres remplient de sarcasmes. Par exemple, dans les lignes 28 et 38 le paragraphe fournit une description naturaliste de l'agonie du poisson, nous y remarquons une dégradation de son agonie vers la mort, comme les mots « palpitait » ;« bruit doux d'écailles » ou bien « bâillements mortels », la description est faire comme si l'auteur y assistait. Cela crée un basculement par rapport à l'atmosphère joyeuse de la promenade en barque, passant de la joie à la mort du poisson.
Le narrateur détient un regard « amusé » face aux études de mœurs, à la sociologie, précisément, aux classes sociales. Nous le remarquons clairement dans ce roman. Dans Pierre et Jean, on peut déterminer la classe sociale de la famille Roland, qui est une famille marginal. Autrement dit, la plus basse classe de la société, inférieure à la petite bourgeoisie. La petite bourgeoisie est une classe moyenne, c'est une classe économiquement plus faible que la bourgeoisie, et c'est donc le cas pour la famille Roland, clairement révélé par la mère Roland, dans cette exemple, en parlant de Mme Rosémilly : « Vous avez cependant fait une belle pêche ». Mme Rosémilly, étant de haute classe sociale,elle intéresse fortement la famille. Cela veut donc dire que la famille Roland est d'une classe inférieure à Mme Rosémilly, du moins, d'une basse classe.
Il y a une importance du déterminisme social et psychologique depuis le Roman Expérimental d' Emile Zola. Cet œuvre est un prémisse de la sociologie, un croquis ressemblant une « caricature » de la petite bourgeoisie. Cet œuvre est en lien avec le roman étudié, précisément avec la situation social de la famille Roland, faisant partie de la petite bourgeoisie. Il faut savoir qu' Emile Zola était une grande influence pour Guy de MAUPASSANT.
Dans ce roman, nous constatons un refus de l'invraisemblance de la scène. Cette invraisemblance mène jusqu'à la banalité, ou plus précisément, à la trivialité, à quelque chose de plat, monotone. On parle aussi de prosaïsme. Cela donne aussi une scène donc trop ennuyeuse de l'incipit, comme nous pouvons le constater dans cet exemple tiré du texte : « Père Roland.. qui depuis un quart d'heure demeurait immobile, les yeux fixés sur l'eau, et soulevant par moments.. sa ligne descendue au fond de la mer. ». Ce sont ces effets-là qui donne l'illusion de réalisme.
Nous avons donc, d'après ce que nous avons étudié, une fausse objectivité qui se voit notamment dans les précautions de la composition du roman. Dans ce cas là, nous nous demandons donc comment Maupassant composait-t-il ses romans de bonne façon, annonçant l'intrigue de l'histoire ? Malgré le prosaïsme et la platitude du roman.
Ainsi, derrière le tableau apparemment insouciant d'une famille, dite soi-disant heureuse, se trempent les « non-dits », des faits non explicitement dit, cachés ou implicites, ainsi que des tentions violente et angoissante, donné par l'implication manifeste du narrateur. Comme par exemple, la mort du poisson lors de la partie de pêche, passage assez macabre de l'incipit.
Pour conclure, la force de l'incipit garde sa capacité à projeter rapidement le lecteur dans l'action du roman, en présentant avant tout les personnage principaux de façon direct, comme les décors de l'histoire, par le biais de la forme « in media res » de l'incipit. De plus, l'effet réaliste se présente dès le début, ainsi la description des caractères et des statuts des personnages, ainsi que celle, plus naturaliste, de l'agonie du poisson nous immergent dans un univers très proche de la réalité.
Cet incipit dessine une famille qui paraît heureuse et unie. Seulement, la famille fait partie d'une basse classe sociale que l'on appelle « La petite bourgeoisie », et vie de leur médiocrité ainsi que de leurs sarcasmes. Malgré cette unité familiale, des dissensions se manifestent déjà.
Mais en ce qui concerne l'auteur de cette œuvre, peut-on dire que la littérature réaliste est encore crédible lorsque Maupassant ne fait que nous livrer sa propre vision du monde ?
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