Le poète s'en va dans les champs - V. Hugi
Par Plum05 • 27 Novembre 2017 • 1 679 Mots (7 Pages) • 439 Vues
...
Il faut aussi souligner l’importance des sens. Dans le vers 2, nous avons une occurrence du verbe écouter qui se rapporte à l’ouïe. C’est un verbe qui a pour sujet le poète. Au vers 3, nous avons le verbe voir au participe présent qui a pour sujet les fleurs. Là encore, il y a contiguïté des verbes et cela pourrait signifier que les sens de la Nature et ceux sont liés les uns aux autres. Mais il y a mieux : le champ sémantique des couleurs renverrait à une dimension synésthésique dans le sens ou, par exemple, la vue d’une fleur particulière pourrait renvoyer à ce qui n’est pas incluse dans cette dernière, comme l’évocation d’une musique. C’est pour cela que le champs sémantique des couleur est si présent au début du texte : nous avons la couleur écarlate du rubis et la queue multicolore du paon. Il y a un lien entre la couleur des fleurs et la couleur d’autres êtres qui ne lui sont pas directement associé. Cette symétrie marque le lien de complémentarité entre le poète et la flore.
Ainsi, nous avons vu qu’il y avait une fusion entre le poète et la nature et que cette fusion se traduisait par les sens.
Ce texte met en avant le lien qui unit le poète et la nature. Cette dernière, afin de souligner ce lien est certes humanisée par divers procédés, comme le fait de donner la parole à la végétation, par exemple, mais il ne faut pas oublier que ces même procédés visent à montrer une fusion ente l’homme et la nature. Nous avons vu, en effet, que cette humanisation était immanente, c’est à dire que ce ne sont pas les artifices stylistiques de Victor Hugo qui humanisent la Nature, mais bien la Nature qui produit elle-même cette humanisation. Ensuite, nous avons dégagé une complémentarité entre cette nature et les sens du poète présent dans le passage. Cette fusion entre les sens et la nature sera aussi exploitée par Baudelaire dans Les Fleurs du Mal.
...