Explication linéaire, Marie - Alcools - Apollinaire
Par Raze • 24 Septembre 2018 • 1 505 Mots (7 Pages) • 9 613 Vues
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Vers 13 : Cette image des « soldats qui passent » représente la même métaphore qu'au vers 11 avec les brebis. C'est-à-dire le caractère éphémère de la vie et l'impossibilité de l'arrêter. Les rimes « neige » et « que n'ai-je » renforce cette métaphore du temps qui passe.
Vers 14 et 15 : Dans ces deux vers qui fonctionnent ensemble, on remarque la répétition du participe présent « changeant » et du mot « cœur » qui produit un effet de fluidité à la lecture de ces deux vers mais aussi un effet de vitesse pour symboliser que les sentiments humains changent très vite.
Vers 16 et 18 : Répétition de « sais-je » qui est à la fin du vers 15. Répétition dans les deux vers de la même phrase. Dans ces vers, le poète projette la femme aimée dans le futur, il est inquiet et soucieux, il ne sait pas qu'est ce qu'elle va devenir. Ces vers signifie la vieillesse. Les cheveux sont le seul signe caractéristique qu'on a pour identifier la femme.
Vers 17 : Comparaison pour désigner les cheveux ondulés de la femme aimée « comme mer qui moutonne ».
Vers 19 : Enjambement du vers 18 au vers 19. On a ici une précision physique qui caractérise la femme : les mains mais on a pas leur description. On apprend qu'elles sont comme les feuilles de l'automne. On peut remarquer qu'il y a l'évocation du mouvement : les feuilles sont emportées par le vent. Encore une fois, on a la métaphore de la vieillesse.
Vers 20 : Enjambement du vers 19 à 20. Continuité de la métaphore car Apollinaire utilise le verbe « joncher » qui est généralement utilisé pour désigner un lieu couvert de feuilles mais ici le poète l'utilise pour désigner les nombreuses disputes du couple avec le mot qui est mis au pluriel « aveux ».
Vers 21 : Dans ce vers, Apollinaire revient au passé avec « je passais ». On a un élément spatio-temporel avec « la Seine » donc on c'est le lieu où il se trouve : Paris. Ici, on a encore une image liée au passage, à l'écoulement du temps.
Vers 22 : L'évocation du « livre ancien » peut symboliser l'histoire d'amour entre Apollinaire et Marie qui est maintenant définitivement terminée.
Vers 23 : Le fleuve, qui est certainement la Seine, est comparé à la peine du poète. Le vers 24 nous explique pourquoi.
Vers 24 : Le fleuve s'écoule mais il ne manque jamais d'eau, Apollinaire compare donc sa peine au fleuve. La tristesse du poète passe mais reste entière.
Vers 25 : On a une question. Celle-ci peut être expliquée avec deux hypothèses différentes : tout d'abord, le poète souhaite une fin plus rapide pour que sa peine soit allégée. Soit cette question représente la solitude du poète qui ne veut plus être seul.
Conclusion :
- Ce poème lyrique d'Apollinaire aborde le thème de l'amour mais plus précisément de l'amour perdu car ce poème décrit la peine du poète lors d'une rupture amoureuse. Il évoque aussi le passage du temps, les changements des sentiments humains et la fragilité de l'être humain.
- Dans ce poème, Apollinaire aborde le thème de la femme aimée de manière originale car tout d'abord il raconte une rupture. Ensuite il utilise plusieurs images qu'on peut qualifier de surréalistes (vers 11 et 12) (vers 18 et 19). Pour montrer sa peine, il utilise le champ lexical de l'amour, du temps et surtout de la musique. Ces éléments font de ce texte, un poème à la fois original et moderne.
- Ce poème peut se rattacher au poème de Ronsard « Marie, qui voudrait votre beau nom tourner » car il aborde le thème de l'amour et le poète invite la jeune fille à l'aimer comme le fait Apollinaire dans son poème sauf que lui il invite sa bien-aimée à revenir. Le poème d'Apollinaire peut aussi se rattacher à un autre poème de Ronsard « Mignonne, allons voir si la Rose » car ce poème parle de l'écoulement du temps et de son caractère éphémère.
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