Rin1013, problèmes de santé au travail

...

Les études de cas permettent donc de repérer et d’établir ou non des contraintes propres au milieu de travail, mais c’est avec des études statistiques sur grandes populations que l’on peut repérer les différences importantes entre les structures d’âge.

C’est à l’aide des études statistiques sur grandes populations, aussi, qu’on a pu repérer qu’en général, le taux d’incidence des accidents de travail décline avec l’âge, mais que leur gravité augmente. Ce sont aussi de telles études qui ont permis de constater que les travailleurs connaissent dans bien des secteurs une détérioration de leurs conditions de travail avec l’âge : baisse de rémunération, précarisation du contrat de travail, alternance de période de chômage et de période d’emploi (David, 1997)

b)

ma réponse

Risque pour la santé

2-3

Troubles musculosquelettiques

2-3

Douleurs ostéo-articulaires

1

Problèmes de sommeil

1

Prise de poids

1-2

Mortalité précoce

6.

a) Pour établir un échantillonnage représentatif d’une population soumise à des contraintes organisationnelles pouvant mener à des problèmes musculosquelettiques il faut rejoindre toutes les personnes échantillonnées, y compris celles qui ont quitter leur emploi. Il est difficile de satisfaire à cette dernière exigence mais elle est très importante puisque si l’on interroge seulement les personnes en emploi, même d’une strate d’âge, on n’évalue que les personnes assez résistantes pour conserver leur emploi.

b)On peut conclure que la rémunération à la pièce se trouve associé de façon significative au risque d’incapacité permanente grave; même si l’on élimine l’effet de facteurs contondants soit l’âge, le nombres d’années passées dans le poste et l’usage de tabac. Le risque d’incapacité permanente grave se révèle deux fois plus élevées chez les ex-opératrices rémunérées à la pièce que chez celles qui sont rémunérées à l’heure. Les résultats donnent à penser que les contraintes de temps sont plus importantes que les contraintes posturales, mais les chercheurs font remarquer que les contraintes de temps seraient liées aux contraintes posturales par un effet de synergie, les premières forçant les secondes pour éviter les pertes de temps. (Vézina, Vinet et Brisson, 1989)

c) À l’intérieur de l’industrie de l’automobile, le vieillissement de la population et la raréfaction des postes «hors chaîne» fait en sorte qu’il y a une accroissement important de postes sur chaîne tenus par des gens de plus de 40 ans. Malgré l’existence de mécanisme de sélection, certaines approches quantitatives ont montré l’ampleur de la dégradation de l’état de santé sous l’effet du travail répétitif sous contrainte de temps (Vézina, Vinet et Brisson, 1989). Vu ces données, des entreprises du secteur de l’automobile, où le vieillissement de la population travaillante coexiste avec l’augmentation du travail à la chaîne, ont cru bon entreprendre une réflexion sur les stratégies a adopter pour minimaliser l’effet du vieillissement sur ces employés.

Dans l’objectif d’évaluer l’adéquation entre les caractéristiques des postes de travail et la population appelée a occuper ces postes, l’entreprise en construction automobile visée dans cette étude, s’est dotée d’un système de cotation de poste (Falluel et Sailly 1995). Cette grille rendait compte des niveaux d’exigence du travail en terme d’efforts physiques, de postures, de cadences et du degré d’exigences cognitives. Chacune de ces dimensions fait l’objet d’une classification en quatre ou cinq niveaux, la détermination du niveau reposant sur une batterie d’observation des caractéristiques du poste.

Après évaluation, on constatait sans grande surprise, que les capacités à faire face aux exigences du niveau le plus élevé se raréfiaient dans les tranches d’âge supérieur.

Une étude a voulu poser un regard sur l’approche ergonomique dune unité de montage. Les résultats démontrés porte sur le dépouillement d’enregistrement vidéo de 30 minutes de l’activité de 4 opérateurs effectuant les même tâches. Deux d’entre eux avait entre 45-46 ans et avait plus de 15 ans d’ancienneté dans l’usine, les deux autres avaient 30 ans avec 4 et 10 ans d’ancienneté dans l’usine.

De cette étude, il est sortit que les plus âgés tendent à régulariser leur rythme de travail et a économiser du temps et des déplacements. Ils développent des stratégies qui tentent à diminuer les postures déséquilibrées et les sollicitations des même parties du corps. Ce que montre aussi les résultats, c’est que ces opérateurs plus âgés, du fait de leurs pratiques de ce type de tâche et de la représentation de leurs capacités, réorganisent leurs activités de manière à diminuer les conséquences sur le vieillissement. Les jeunes devraient donc opter pour ces stratégies et ainsi améliorer leurs conditions de travail futures.