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Rhinocéros - Ionesco

Par   •  5 Octobre 2018  •  1 096 Mots (5 Pages)  •  633 Vues

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jusqu’au bout ! Je ne capitule pas ! » (p.246). Seul contre tous, dernier homme au milieu de tous ces individus formatés, il est conscient de sa situation et c’est avec un certain héroïsme et une incontestable audace, que camper sur ses positions, il ne plis pas, quitte à être le dernier survivant de cette mascarade. Béranger peut être considéré comme l’infrangible personnage de cette œuvre, qui contraste d’une étonnante façon avec sa bienaimée Daisy, qui elle se laisse entrainer par cette « rhinocérite » enivrante comme nous le verrons au paragraphe suivant.

Deuxièmement, dans cette seconde partie nous nous attarderons à analyser le comportement de Daisy, qui s’avère être beaucoup plus ouvert à « la rhinocérite », elle se montre beaucoup plus réceptive que son compagnon Bérenger. Tout d’abord, on peut constater que Daisy démontre un certain désir de se joindre à ce mouvement, de rejoindre les autres : « […] C’est trop, je ne peux plus résister. » (p.235). Ça en est de trop et elle est au bord de céder à la tentation, l’envie devient trop grande. De plus, elle en vient même à remettre en question le duo de résistants que Bérenger et elle représentent comme le sous-entend l’extrait suivant : « Après tout, c’est peut-être nous qui avons besoin d’être sauvés. C’est nous, peut-être, les anormaux. » (p.237). Daisy vient à se demander si ce n’est pas eux qui sont fous et, qui par leur exclusion à ce mouvement, doivent être sauvés. Il y a donc à partir de là une remise en question de sa part et c’est crescendo que cette dernière semble de plus plus être attirée par la « rhinocérite ». Par la suite, Daisy donne l’impression de vouer une certaine admiration pour les rhinocéros comme ses expressions ont tendance à le traduire : « Ils chantent […] Ils jouent, ils dansent […] C’est leur façon, ils sont beaux [les rhinocéros]. » (p.241). Désormais ils ne barrissent plus, ils chantent ; ils ne sèment plus le chaos et la terreur sur leur chemin, ils jouent et dansent ; ils ne sont plus d’horribles créatures, mais de beaux êtres. La considération que Daisy a à leur encontre à complètement changé à partir d’un certain moment du troisième acte pour finir à leur dévouer une quasi-idolation. Finalement, Daisy n’a su conserver la même force et la même détermination que Bérenger a su garder et cette dernière s’est laissé entrainer dans le flot incessant de la « rhinocérite » : « Elle [Daisy] se dirige doucement vers la porte en disant : "Il n’est pas gentil, vraiment, il n’est pas gentil." Elle sort, on la voit lentement descendre le haut de l’escalier. » (p.243). Malgré l’insistance de Bérenger et la force du lien qui existait entre les deux protagonistes de ce troisième acte, Daisy s’est laissé captiver par ce mouvement de masse auquel elle prendra finalement part, laissant derrière elle Bérenger, seul et impuissant, qui résistera coute que coute à cette terrible « rhinocérite ».

Somme toute, nous avons analysé à travers l’extrait de Rhinocéros de Eugène Ionesco l’opposition qui régnait entre la réaction de Bérenger et celle de Daisy face à la « rhinocérite ». Nous avons dans un premier temps rencontré un Bérenger opposer à ce mouvement, qui revendiquer son indépendance et en contrepartie, nous avons fait la connaissance de Daisy, qui progressivement s’est éloigné de Bérenger pour s’allier aux rhinocéros, pour lesquelles elle voua par la suite une admiration sans borne.

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