Rabelais

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Dans cet endroit, la liberté est totale.

On le voit par la devise qui est la seule règle du lieu: "Fais ce que voudras" => elle met en avant le principe de liberté totale.

De plus, il n'y a pas de lois. La justice de l'époque et les lois religieuses sont remises en cause. Pour Rabelais, la justice mène à la vertu et définit même "l'honneur", tandis que le manque de liberté mène au vice.

On note également le champ lexical de la liberté: "leur bon vouloir et libre-arbitre", "libres", "liberté" => valeur humaniste.

b) Le savoir et l'éducation

On nous fait ici le portrait de l'homme libre et bon par l'éducation: "bien instruit", "noblement instruit".

Pour Rabelais, le manque de connaissance et les mauvais traitements font de mauvaises personnes.

Il y a une énumération, comme dans un catalogue, des connaissances à posséder: "lire, écrire, chanter, jouer d'instruments, harmonieux, parler cinq à six langues et en celles-ci composer, tant en vers qu'en prose".

Puis une autre énumération des travaux manuels: "si habiles à pied et à cheval, plus verts, mieux remuant, maniant mieux toutes les armes" => ces énumérations montre une vision utopiste par la somme des connaissances à avoir.

c) Une égalité des sexes modernes

L'égalité des sexes est un élément très moderne pour l'époque et donc utopiste.

En effet, la place de la femme est très importante. Elles sont présentes dans l'Abbaye ("si l'un ou l'une disait") et elles font plusieurs apparitions ("dames").

Les femmes participent même à l'activité typiquement masculine de la chasse: "si c'était pour chasser, mes dames...".

Les hommes sont d'ailleurs relégués au second plan: "les hommes portaient les autres oiseaux".

La vie sentimentale est vu comme un bonheur simple et non comme une contraire: "aussi s'aimaient-ils".

L'amour met en avant la liberté des deux sexes (surtout de la femme, à l'époque dépendante des hommes) comme cause de bonheur: "pour cette raison".

Conclusion

La fin de Gargantua insiste sur le projet humaniste du géant à travers la fondation de l'Abbaye de Thèlème. Sous l'apparence d'un apologue, Rabelais cherche à convaincre le lecteur de l'intelligence du projet humaniste. Il montre que les interdictions de l'Eglise ne rapprochent pas de la foi, et qu'elles sont absurdes. Il construit ici une utopie humaniste faite de liberté, de bonheur et de savoir. Rabelais nous montre ici le triomphe de la pensée humaniste. La préoccupation humaniste pour le savoir se retrouve d'ailleurs dans toute l'oeuvre de Rabelais.