Pensées ‘’ divertissement’’, Blaise Pascal
Par Ninoka • 30 Avril 2018 • 1 059 Mots (5 Pages) • 588 Vues
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- Un tableau de la condition humaine :
- Deux lexiques opposés :
Dans ce fragment, deux lexiques sont opposées tous au long et oppose le bonheur et le malheur. En effet, le divertissement représente le bonheur et la condition mortelle de l’homme le malheur. Tous d’abord, les indices temporels, « pendant ce temps », « bientôt », montrent à quel point cet état « heureux » est éphémère contrairement au malheur omniprésent. Ces deux lexiques montrent aussi un tableau de l’aristocratie du XVIIe siècle avec les nobles oisifs et les hauts responsables. Il s’agit de montrer que le pouvoir est une des passions mais que la condition des grands n’est pas plus enviable que la condition des autres, même un roi a besoin de se divertir pour ne pas penser au tragique de sa condition. De plus, il y’a une énumération d'adjectifs péjoratifs soulignant le caractère tragique de la condition humaine (l.13/14) ‘’ tristesse’’ ‘’ ardeur’’. Ainsi, ces deux lexiques opposés montrent la tragédie humaine et montre un certain pessimisme chez Blaise Pascal.
- Le pessimisme de l’auteur :
Pascal est un janséniste c’est-à-dire qu’il considère que la grâce de dieu n’est accordée qu’a certains hommes choisis, ils ont conscience de leur destin fatal et ont une conception austère et pessimiste. En effet, pour eux l’homme est misérable, faible et vulnérable et ne cherche à avoir des passions que pour essayer d’oublier leur condition mais les hommes se trompe eux même. Tous d’abord, l’auteur, par ses exemples, crée un environnement pessimiste et fataliste. Le deuxième exemple met en parallèle la mort d’un « fils » et une chasse au sanglier, avec des indices temporels qui accentuent le contraste : « il a perdu depuis peu de mots son fils unique », qui montre une vision tragique de la vie. Par cette vision, il invite aussi le lecteur à revenir à la religion pour accepter sa condition vu que s’il n’y a plus de divertissement, il ne reste plus que la religion qui pourrait soulager. Pour pascal, l’homme se révolter contre le caractère vulnérable et faible de sa condition et fuit pour trouver le bonheur. Par le divertissement, l’homme cherche le bonheur mais c’est une quête illusoire. Le bonheur est en dieu, c’est ce que propose le jansénisme : il s’agit d’abandonner le monde pour se consacrer à la recherche de dieu.
Conclusion : Ainsi, dans ce fragment, l’auteur nous délivre une stratégie argumentative très rigoureuse afin de définir le divertissement avec des argumentations différentes. Le divertissement pour lui est une échappatoire qui permet à l’homme d’oublier sa condition mortelle.
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