Le roseau pensant - Blaise Pascal
Par Junecooper • 11 Avril 2018 • 1 000 Mots (4 Pages) • 638 Vues
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» tel un insecte, ce qui montre sa faiblesse physique.
c. La troisième phrase (l.4/8)
« Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui ; l’univers n’en sait rien. ». Cette phrase s’oppose à la précédente avec « mais ». Elle précise la grandeur de l’homme : « noble », par rapport à l’univers en développant le « pensant » de la première phrase. C’est une phrase clairement structurée : d’abord une hypothèse marquée par le mot « quand », puis l’affirmation de Pascal dans la proposition principale et l’explication dans deux propositions causales en opposition « il sait » et « l’univers n’en sait rien ». Cette phrase montre la grandeur de l’homme dans la conscience de sa faiblesse.
III. La conséquence morale : règle de conduite tirée du constat précédent
« Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. »
Ensuite, il y a une conclusion à ce qui a été dit précédemment, marquée par le redoublement des « donc ».
C’est une conséquence sur la dignité de l’homme : « notre dignité », « notre » a une valeur généralisante, donc tout les hommes sont concernés dont le lecteur et « dignité » c’est ce qui nous rend homme.
Cette dignité n’est pas une ambition spatiale ou temporelle comme on peut le voir à la ligne 10 « de l’espace ou de la durée ». Cela montre les capacités physiques limitées de l’homme : « nous ne saurions remplir ».
La dignité est « la pensée ». Elle est en opposition avec l’ambition physique « c’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée », qui est accentuée par « c’est » (présentatif à valeur d’insistance) et « et non de ». Le terme est utilisé deux fois : « pensée » et « penser » qui montre une insistance. « Bien penser » signifie penser le juste et le vrai.
On peut dire que cet exercice est un devoir, un effort. On peut justifier cela par la marque de l’obligation « il faut » et « Travaillons ». C’est un devoir fondamental, essentiel : « le principe » c’est-à-dire que c’est le fondement, le point de départ de ce que doit être l’homme.
Conclusion :
Ce texte est rigoureusement et logiquement construit. Il présente la contradiction interne à l’homme, sa faiblesse et sa force ainsi que son opposition, son face-à-face avec l’univers, à partir desquelles il en tire une conclusion morale : c’est-à-dire que la grandeur de l’homme réside dans l’exercice juste de sa pensée.
L’art de convaincre qui fait appel à la raison du lecteur à l’aide d’oppositions et de déductions est ici poussé à son paroxysme.
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