Blaise Pascal, Pensées

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Idée principale : Pascal s’appuie ici sur la différence entre la nature de l’animal et celle de l’homme. La différence est que l’homme ressent des privations de qualités qui seraient dues à sa véritable condition. Ce ressentiment de sa misère témoigne qu’il a conscience du fait que sa nature actuelle est privée de qualités et de vertus qui lui semblent dues. Ce sentiment de frustration qui accompagne la misère de l’homme suppose qu’il a pu connaître, en un temps dont la mémoire est perdue, un état dans lequel il jouissait des capacités dont il ressent actuellement la privation. Il prépare ainsi le lecteur à admettre la doctrine du péché originel.

Conclusion : L’originalité de Pascal est le recours à une prose (pas en vers) imagé et poétique. Il fait de l’homme un être tout à la fois grand et misérable. C’est la pensée qu’il lui permet d’être conscient de sa condition misérable. Cette conscience même lui donne sa grandeur. Pascal reprend cette idée dans d’autres fragments comme celui des deux infinis : « L’Homme est un néant à l’égard de l’infinis, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout »

Fiche vocabulaire :

Jansénistes : opposés aux jésuites, les jansénistes sont une branche des catholiques. Ils croient en la grâce divine. La prédestination : Dieu choisis le destin et peut accorder la grâce. On peut obtenir le pardon en achetant des indulgences.

Port-Royal : Abbaye ou sont réunis des religieuses, des savants, des écoles. Les jésuites vont détruire Port-Royal. Pascal défend les jansénistes en écrivant « les provinciales ».

Libertin : au XVII c’est quelqu'un qui récuse les règles de pensée morale (ex : des athées).

Agnostique : Il ne sait pas s’il croit en Dieu.

La dialectique : le fait de considérer 2 questions. Le pour et le contre.

Questions-rhétoriques : on dit la question mais on sait déjà la réponse.

Paradoxe : une pensée qui s’oppose à ce qu’on pense en général.

Péché originel : Le péché originel est une doctrine de la théologie chrétienne qui décrit l'état dégradé de l'humanité depuis la Chute, c'est-à-dire la désobéissance d'Adam et Ève, premiers êtres humains créés par Dieu qui, selon le Livre de la Genèse, mangent le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Elle affirme que la nature humaine a été blessée, ou corrompue par cette faute originelle et que tout être humain se trouve en état de péché du seul fait qu'il relève de la postérité d'Adam.