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Objet d'étude sur la poésie

Par   •  17 Octobre 2018  •  8 939 Mots (36 Pages)  •  453 Vues

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I. UNE SCENE VIVANTE: Pourquoi ? Parce que : 1) Des personnages

2) Un décor

3) Une histoire

- Des personnages :

1-1 Le poète : - énonciateur → 1ère pers. du sing. (« me » v.12) → énoncé inclus dans la situation d’énonciation.

- narrateur interne à la scène → 1ère pers. du plur. (« allons » v.1)

2-1 « Mignonne » : - destinataire du discours du poète → apostrophe (v.1,8,11)

→ 2ème pers. du plur. (« vôtre » v.6, « vous »v.13, « votre »v. 18)

- incluse dans la scène → « allons », « voyez »v.7, « votre »v.14.

[pic 1]

QUI EST-CE ? sens de « mignonne » : nom commun → personne mignonne (= qui a de la grâce, charmant, joli, gentil, caractérisant des enfants, des jeunes gens) ; terme d’affection. [pic 2]

Décalage entre les 2 personnages : rapport de supériorité du poète (âge) et d’intimité.

3-1 La rose : acteur principal de la scène : - désignée par sa catégorie (« la rose »v.1), son hyperonyme (« fleur »v.11,17) (hyperonyme : terme générique (fleur, animal…) # hyponyme : terme restreint (rose, chien…mammifère : hyperonyme de chien, mais hyponyme d’animal), par la 3ème pers. du sing. (« elle », + adj. poss. « sa », »ses »)

- sujet des verbes d’action (« avait déclose »v.2 « a…laissé choir »v.8-9)

[pic 3]

2 personnages témoins de la scène [pic 4]

- Un décor : un jardin

Evoqué implicitement à travers la fleur et le nom « la place »v.8→ extérieur

la présence du soleil, v.3

les couleurs de la nature (« pourpre »v.3, »verte »v.15)

- Une histoire :

En 2 temps :

3-1 : Le matin : - indiqué avec précision : démonstratif + nom (« ce matin »v.2)

- évoqué comme achevé (plus que parfait : « avait déclose »v.2)

- évoquant la beauté de la rose, à travers une personnification, exprimée par l’emploi du champ lexical du vêtement attribué à la fleur (« robe »v.3, « plis de sa robe »v.5)

- évoquant la jeunesse de la rose : sa naissance (« déclose »v.2) et son éclat : à travers la reprise de « pourpre » en « pourprée » → couleur vive

à travers la comparaison avec le teint de « mignonne » →jeunesse

3-2 : Le soir : - indiqué avec précision : démonstratif + nom (« cette vêprée »v.4) → parallèle suggéré.

- évoqué comme achevé (passé composé : « a point perdu »v.4, « a laissé choir »v.8-9)

- évoquant par euphémisme la laideur de la rose : « ses beautés laissé choir »

- évoquant la vieillesse, à travers la perte des couleurs, de l’éclat(« ternir »)→de la vie.

[pic 5]

Pourquoi la présentation de cette scène ? La stratégie du poète

II. UNE ENTREPRISE DE SEDUCTION : Comment ? Par : 1) Une invitation

2) Une comparaison élogieuse

3) L’expression de l’émotion du poète

- Une invitation :

- impératif : « allons voir » → promenade qui semble anodine, désintéressée

- rythme : vif et entraînant (2 syllabes, 3, 3 v.1- 1,3,2,2 V.2) → termes monosyllabiques ou bisyllabiques + douceur des allitérations : [m], [n], [s] et des assonances [o] : 4 premiers vers.

- Une comparaison élogieuse :

- « teint » de la rose // teint de la jeune femme

- « âge fleuronne »v.14 : hypallage (figure de style qui consiste à attribuer à un mot de la phrase ce qui correspond à un autre : « fleuronne » correspond à une fleur, non à une femme) → métaphore qui assimile la femme à la fleur

- pléonasme : « verte » évoque le printemps, la jeunesse + « nouveauté »= jeunesse, accentué par l’insistance du superlatif : « sa plus »

[pic 6]

Compliments, galanterie, renforcés par GN final : « votre beauté », mais stratégie du poète.

- L’émotion exprimée par le poète :

- tristesse et amertume à propos de la fugacité du temps, exprimée par l’interjection: « las ! »v7et le ton exclamatif de la phrase

- réaction de vive déception devant le spectacle qu’offre la rose, mis en valeur par la structure désarticulée de la phrase sur 3 vers (7,8,9) qui rejette à la fin la vision de la fleur fanée (« ses beautés laissé choir »).

- émotion nettement marquée par la présence d’une allitération en [s] qui crée un effet d’insistance

- indignation vis-à-vis de la nature personnifiée (Nature), à travers l’apostrophe rendue véhémente par le ô vocatif, à travers la connotation négative de « marâtre », à valeur d’oxymore par rapport à la nature qui symbolise la mère nourricière

à travers l’insistance évoquée par l’adverbe « vraiment » à travers les allitérations en [r] (liquide) et en dentales [t] et [d] → brutalité.

[pic 7][pic 8]

L’expression des sentiments personnel constitue le registre lyrique (lyrisme : > lyre (instrument utilisé par Orphée, le + célèbre des poètes de la mythologie grecque), s’applique à l’expression des sentiments personnels, des émotions (l’amour, la nostalgie, le regret, la douleur, le chagrin, la

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