Science po
Par Ramy • 16 Septembre 2017 • 14 254 Mots (58 Pages) • 953 Vues
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Conséquence : il est impossible de fixer à priori l'objet de la science politique. Autrement dit, on ne peut pas définir la science politique par son contenu car il y a des problèmes qui apparaissent en tant que pbm politiques, du coup on ne peut donner de la politique qu'une seule définition :
La politique c'est un espace dans lequel apparaissent des conflits et qui supposent donc une réponse collective. Elle sert à comprendre un peu plus, un peu mieux ce pourquoi tel problème suscite des conflits et de quelle manière il est possible de régler ces conflits. En ce sens la, la politique est une science de l'Etat car elle cherche systématiquement à pacifier les conflits.
SEANCE 2 : Qu'est ce que le pouvoir ?
> Un ensemble d'individus ou d'organes à qui est reconnu la capacité de faire qqchose. On lui attribut des compétences, généralement définies, et qui autorise cette personne ou organe à faire telle ou telle chose. En ce sens, le pouvoir ainsi défini, c'est l'ensemble de ceux qui nous gouvernent. Le pouvoir désigne l'ensemble ou une partie des organes de l'état.
Le pouvoir désigne la majorité politique qui à tel moment donné exerce le pouvoir politique dans une société.
> l'ensemble des moyens dont dispose certains individus ou organes pour imposer leur volonté à tous ou à qquns.
Définition très utilisée en science politique, notamment parce qu'elle a donné lieu à un type d'analyse du pouvoir, « l'analyse de la mobilisation des ressources ».
Les deux auteurs de cette analyse sont François Chazel et Michel Crozier. Ils ont écrit ensemble la mobilisation des ressources. Ils estimes qu'il y a des ressources de pouvoir, cad des moyens susceptibles de peser sur les comportements de ceux sur qui s'exerce le pouvoir. Ce qui compte pour eux, c'est de faire apparaître l'ensemble de ces moyens, permettant de modifier le comportement de ceux sur qui s'exerce le pouvoir, et donc de ceux qui ne possèdent pas ces ressources.
→ Quelles sont ces ressources qui ont la capacité de modifier le comportement de ceux qui ne les possèdent pas ?
Il y a au fond 3 grands types de ressources :
> Liées à la maîtrise des biens matériels. Cad l'argent, qui est essentielle dans toute action de pouvoir. Elle a la capacité de permettre la maîtrise de toute autre ressource.
+ la capacité distributive, cad la capacité à attribuer des emplois ou des privilèges quelconque à des individus. Cette capacité va introduire contre les acteurs de la relation sociale un rapport de hiérarchie, de dettes, ou de dépendance économique. Il s'agit pour les individus de se fabriquer des clientèles, un réseau d'individus que l'on place dans sa dépendance. Puisqu'ils sont en dettes, ils vont adopter des comportements qui vont plaire ou satisfaire les demandes de ceux à l'égard de qui ils sont des clients.
> Liées à la maîtrise des outils de communication. Ici, communication = l'ensemble des institutions publiques ou privées qui diffusent de l'information, mais également l'ensemble des moyens par lesquels se construisent et se transmettent des langages, des savoirs, que l'on veut voir partager pour le plus grand nombre.
= tout ce grâce à quoi, une opinion quelconque peut s'imposer aux autres.
[Pour Chazel et Crozier]
→ Contrôle de l'information = possession des institutions, et la capacité pour un individu d'accéder aux différents médias qui sont considérés comme étant un plus grand poids dans l'espace public.
→ Notoriété = ce qui donne à un individu ou un groupe la capacité de se faire entendre. Elle passe par la capacité pour les individus à se fabriquer un réseau d'amis, de connaissances, qui vont avoir pour fonctions de construire la notoriété d'un individu ou d'une institution.
Elle se construit socialement et politiquement, cela suppose des stratégies particulières, de consacrer du temps à la construction progressive de ces réseaux et de sa propre image.
Il s'agit par là de se fabriquer une image/réputation telle que les opinions que l'on va soutenir seront reconnues comme plus légitimes et plus pertinents que les autres groupes.
Ce qui va d'abord compter, c'est un ensemble de titre socialement reconnus comme légitimes, fondés sur un savoir, plus ou moins politique, à partir duquel les individus pourront être qualifiés d'experts. Cette légitimité passe également parfois par des qualités morales. Il y a des individus à qui l'on reconnaît une légitimité spécifique, psq on leur attribut une autorité morale.
> Liées à la maîtrise de la coercition. Il s'agit d'abord du contrôle des forces de l'ordre dans une société qui font que les autorités publiques disposent de ressources aptes à imposer un comportement aux individus. + la légalité : capacité à fabriquer des règles de droit.
Il faut également mettre la capacité de certains individus ou certains groupes à troubler l'ordre public, cad à introduire par des formes plus ou moins violentes d'actions, dans l'esprit de ceux qui subissent, des interrogations sur la valeur et la pertinence de leur propre société et de leur propres opinions.
Créer du trouble à l'ordre public, c'est créer des interrogations sur les valeurs communes, généralement partagées dans une société. Cad qu'il s'agit d'introduire à des rapports de forces, càd remettre en cause, dans une certaine mesure, ce qui est considéré comme légitime ou comme allant de soi, dans une société quelconque.
Ces formes d'actions sont plus ou moins violents, et plus ou moins admises. Une manifestation c'est une forme organisée, acceptée, de remise en cause de l'ordre public.
Quelques soient ces définitions, elles posent un problème. Ce pouvoir est au fond une chose que l'on possède, et que l'on use et utilise.
C'est un droit, un ensemble de ressources. Le pb, c'est que pour la science politique, il est de plus en plus insuffisant de considérer le pouvoir de cette manière là. C'est insuffisant car on occulte 2 problème.
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