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Objet d'étude: l'argumentation.

Par   •  15 Avril 2018  •  1 394 Mots (6 Pages)  •  423 Vues

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I – Une scène de prise de conscience

- Une scène intimiste : le narrateur en présence d’un ennemi, un mort

Le soldat étant en présence de son ennemi, mort, commence à avoir peur, du fait qu’il ait tué cet homme. Par conséquent, nous devinons que c’est la première fois que Paul Baümer tue un homme, il ne sait que faire, il ne supporte plus cet instant, que ce soit le silence : « Le silence me paraît bientôt plus pénible à supporter que les gémissements. », ou bien d’être impuissant face à la situation : « Ce que je fais n’a pas de sens. Mais il faut que j’aie une occupation. ».

- La prise de conscience de l’humanité de l’ennemi

L’allemand commence à prendre conscience de son acte : « Mon état empire toujours ; je ne puis contenir mes pensées […] », de même que de l’humanité du français : « Certainement le mort aurait pu vivre encore trente ans, si j’avais mieux retenu mon chemin […] ».

- Un camarade, un frère, un autre soi-même

C’est-à-dire que le narrateur réalise que l’homme n’était qu’un soldat, tout comme lui, qu’il était comme un camarade : « A présent, je m’aperçois pour la première fois que tu es un homme comme moi […] Pardonne-moi camarade. Nous voyons les choses toujours trop tard. » mais aussi comme un frère : « Si nous jetions ces armes et cet uniforme, tu pourrais être mon frère, tout comme Kat et Albert. » mais encore comme un autre soi-même : « Pourquoi ne nous dit-on pas sans cesse que vous êtes de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir et les mêmes souffrances ? ».

II – Souffrance, regrets, remords et repentir

- Une scène cauchemardesque : le narrateur tourmenté

Il nous apparait que Paul Baümer prend connaissance qu’il ne pourra pas oublier cet évènement, en d’autre termes, c’est un véritable cauchemar qui le poursuivra toujours : « Mais son nom est un clou qui s’enfoncera en moi et que je ne pourrai arracher. Il a cette force de tout rappeler, en tout temps ; cette scène pourra toujours se reproduire et se présenter devant moi. ».

- Le lien à vie

Le jeune soldat sait désormais qu’il ne pourra jamais se détacher de son crime, il désespère : « Je les ramasse pour les remettre en place ; mais la dépression que je subis, toute cette situation incertaine, la faim, le danger, ces heures passées avec le mort ont fait de moi un désespéré. […] Ce mort est lié à ma vie […] ».

- Une promesse de réparation

C’est ainsi que l’allemand effectue un débat intérieur dans lequel il va jusqu’à s’adresser à un mort, nous constatons qu’il a l’envie de se rattraper : « […] je jure aveuglément que je ne veux exister que pour lui et sa famille. Les lèvres humides, c’est à lui que je m’adresse et, ce faisant, au plus profond de moi-même réside l’espoir de me racheter […] » bien qu’il ait tué le français, Gérard Duval, un typographe, c’est pourquoi il faut qu’il devienne un typographe : « J’ai tué le typographe Gérard Duval, il faut que je devienne typographe, pensé-je tout bouleversé, que je devienne typographe, typographe… ».

Enfin, pour conclure, nous pouvons affirmer que l’auteur nous fait comprendre que la guerre fait perdre une part d’humanité à l’homme, certes, mais également qu’il ne faut pas oublier que l’homme garde l’autre partie d’humanité, il peut non seulement avoir des regrets, tout comme il peut non seulement vouloir se racheter et faire preuve de compassion, d’identification. A l’inverse de A l’ouest rien de nouveau, les autres textes du corpus : Le Feu de Henri Barbusse et Feuillets d’Hypnos, Fragment « 128 » de René Char ne se focalisent pas sur un seul homme mais plus sur des actes de barbarie. Erich Maria Remarque, lui, nous démontre que l’homme reste avant tout humain.

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