Lettres persanes, lettre XII
Par Christopher • 18 Juin 2018 • 1 568 Mots (7 Pages) • 642 Vues
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de leurs enfants (30-32)
Eloge d’une religiosité simple, en relation directe avec Dieu
C’était dans ces assemblées que parlait la Nature naïve.
=> atmosphère de fête empreinte de religiosité (célébraient)
=> atmosphère artistique : art non coupé de la vie (danse/musique/chant)
liens profonds entre nature, bonheur et religion
« Un peuple si juste devait être chéri des dieux » (l. 18)
=> Pratique de la vertu considérée récompensée (par la nature, qui prend elle-même un caractère divin)
3) La portée morale (sociale, politique et religieuse) : l’intérêt collectif doit surpasser l’intérêt individuel.
Apologue = récit à visée didactique (cf. morale) => apologie de la vertu (et de la justice sociale)
Un nouveau monde se construit sur les débris de l’ancien, l’ancien monde est un repoussoir
Þ méchanceté et injustices (l. 1 et 2) vs bonté ; cf description des 2 bons Troglo : énumérations des vertus requises pour faire émerger une société parfaite : humanité (l. 3) ; sens de la « justice » (id) ; amour de la « vertu » (l. 4) ; « droiture de coeur » vs corruption (l. 4) ; compassion = « pitié pour la désolation générale » (ll. 4-5) ; « douce et tendre amitié » (l. 6)
récompensé : « La terre semblait produire d’elle-même, cultivée par de vertueuses mains » (l.8)
vs punition des méchants : « les troglodytes périrent par leur méchanceté et furent les victimes de leurs propres injustices (1-2) »
ils chantaient les injustices des premiers troglodytes et leurs malheurs (35-36)
là encore, morale liée à religion : « faveurs (des dieux) toujours présentes aux hommes qui les implorent » (ll. 34-35) vs « colère inévitable à ceux qui ne les craignent pas » (l. 35)
Génération nouvelle : « vertu renaissante avec un nouveau peuple » (l. 34) = nvx liens familiaux : l. 9 : amour réciproque homme-femme ; id : souci de l’éducation des enfants => « consolation des pères vertueux » = émergence d’une « union nvelle » (l. 5) « jeune peuple » (ll. 14-15) bon et heureux, car il suit les conseils des anciens (transmission des vertus)
=> cf enseignement des 2 bons Troglo (= Usbek / M.) à la génération future (= Mirza / lecteurs ) : préceptes moraux. Trois aphorismes (formule, maxime, précepte, sentence) :
« l’intérêt des particuliers se trouve toujours dans l’intérêt commun » (ll. 11-12)
Une redondance souligne l’origine véritable de leur bonheur : sollicitude commune pour l’intérêt commun
2) « la vertu n’est point une chose qui doive nous coûter » (l. 12)
3) « La justice pour autrui est une charité pour nous » (l. 13)
CONCLUSION
Au lieu de développer une réflexion philosophique et politique sérieuses qui risquerait de lasser son lecteur pour défendre ses idées (pratiques de la vertu et de la justice dans la société), Montesquieu utilise une « petite histoire plaisante », inspirée du mythe antique de l’Age d’Or et du mythe (plus moderne) du bon sauvage, en confrontant deux générations successives : l’une n’ayant pour règle que l’égoïsme, ce qui la mène inévitablement à sa perte, l’autre portée vers l’altruisme, le respect « simple et naïf » envers (les) dieu(x) et la Nature.
Les thèmes de la loi et de la vertu, relatives à chq peuple / civilisation sont chers à M, puisqu’il les reprendra dans son autre chef d’œuvre, l’Esprit des lois.
Il est d’autre part intéressant de constater que la description utopique des Troglodytes se situe au début des Lettres Persanes, œuvre épistolaire qui peut être considérée elle-même comme un vaste apologue : M expose ses idées (de nature politique et sociale) à travers les lettres que sont censées s’échanger des persans visitant l’Occ et leurs amis restés à Ispahan.
On comprend que ce procédé permet à M d’établir des comparaisons entre les mœurs persanes et les mœurs européennes, comportant chacune des qualités et des défauts, tandis que l’apologue des Troglodytes servirait de référence ultime, puisque les deux générations représentent respectivement le paroxysme de la méchanceté et un modèle de vertu.
Mais M n’est pas dupe et ne cherche pas à tromper son lecteur : c’est pourquoi le monde parfait, tel qu’il en fait l’apologie, est présenté à partir d’un mythe, d’une histoire imaginaire. Mais s’il ce monde n’existe pas, il n’est pas impossible de s’y référer comme un modèle. C’est bien là la fonction même du mythe : même si l’on sait que l’histoire qu’il contient est iréelle, il contient une vérité morale qui ne devrait pas nous laisser indifférents.
"La vertu" dans L’esprit des lois (IV, 5)
La vertu politique est un renoncement à soi-même, qui est toujours une chose très pénible. On peut définir cette vertu, l’amour des lois et de la patrie. Cet amour, demandant une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre, donne toutes les vertus particulières; elles ne sont que cette préférence.
Pour Montesquieu les principes des gouvernements sont les suivants : la vertu pour la république ; l’honneur pour la monarchie ;la crainte
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