Les faux Monnayeurs
Par Stella0400 • 9 Septembre 2018 • 1 001 Mots (5 Pages) • 635 Vues
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3. Bernard pose des questions (« A quoi faire servir cette force que je sens en moi ?… », « C’est alors que je me suis demandé comment établir une règle … ») : il utilise des phrases suspensives et interrogatives. Ce qui traduit ses doutes, ses hésitations. Cela s'oppose au calme at aux certitudes d'Edouard qui parle souvent par sentences, et le « on » de généralisation, expressions proverbiales avec des infinitifs (« Vivre sans but… », « On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue »). Edouard est sûr de lui et parle par de courtes répliques affirmatives, alors que les longues répliques de Bernard traduisent ses interrogations. Edouard facilite la prise de conscience, il permet à Bernard de faire le récit rétrospectif des événements de la veille (l'ange). Il accouche les esprits. Il ne prétend pas être le détenteur de solutions mais cherche à éclairer Bernard et à le faire penser. « Expliquez-vous » : utilisation de l'impératif pour pousser Bernard à se révéler et à méditer. A la fin de l'extrait, Edouard formule ce que Bernard avait déjà compris instinctivement mais n'arrivait pas à le formuler : « c’est de trouver cette règle en soi-même ; d’avoir pour but le développement de soi. » « Échapper à la question n’est pas la résoudre. »
Edouard guide Bernard à voir la réalité, à choisir comment vivre. Edouard serait le double de l'auteur tandis que Bernard serait le lecteur.
4. Pour Edouard, un bon écrivain est celui qui explore des terres inconnues (« ceux-là seuls comptent qui se lancent vers l’inconnu »), qui veut aller devant, tout droit. Il oppose cela aux « Faux Monnayeurs », ceux qui se basent sur la mode, de ce qui va plaire sans être capable d'innover (« Mais nos écrivains craignent le large ; ce ne sont que des côtoyeurs »). Nous pouvons établir un lien avec le Journal des Faux Monnayeurs à la page 29 où Gide
5. Le passage pourrait être comme une mise en garde contre les écrivains qui soutiennent un engagement. Un écrivain est là pour innover et non pour servir une cause politique, mais la cause de l'humanité. L’homme doit avoir un idéal. La réponse est en nous-mêmes. On ne peut être sous l'autorité d'autrui : « trouver cette règle en soi-même », « Vous ne pouvez trouver ce conseil qu’en vous-même ». Edouard représente l'écrivain qui ne doit pas abdiquer sa liberté.
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