Les deux coqs, Jean de la Fontaine (1668)
Par Raze • 2 Mai 2018 • 888 Mots (4 Pages) • 730 Vues
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De plus avec l’alexandrin, plus solennel, et l’octosyllabe, qui convient à la narration des péripéties, il utilise aussi un décasyllabe au vers 20 pour créer un effet de surprise. Le combat Des deux coqs est une sorte d'Iliade travesti en jouant sur une parodie du style héroïque et épique et sur des décalages de vocabulaire et d’expressions. (voc. Emprunté à l’épopée d’Homère)
- Le lexique de la guerre avec « querelle envenimée » « sang » « défaite » « combat » champ lexical dense propre au registre épique :
- Les hyperboles « on vit le Xanthe teint » « jalouse rage »
- Le vocabulaire noble et abstrait « Gloire » « amour » « rage » « Orgueil »
La moralité est bâtie sur une comparaison entre le domaine militaire et la vie quotidienne, le fabuliste s’adresse donc aux lecteurs. On le voit à l’emploi du « nous ».
Cette fable peut être vue comme une critique implicite du roi de l’époque (Louis XIV). En effet, le personnage du coq, par son tempérament orgueilleux, combatif et séducteur peut symboliser certains défauts de ce roi. Cependant la morale n’a pas de visée politique, la Fontaine nous donne un conseil de conduite, visant à supprimer un défaut dangereux, l’orgueil.
Cette fable est un apologue réussi car elle s’appuie sur les caractéristiques classiques du genre en apportant la personnalité et le style (dans le fond et dans la forme) de l’auteur dans la fable. Elle intéresse et amuse le lecteurs sans oublier de l’instruire en n’oubliant pas que pour cela il faut commencer par lui plaire.
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