Devoir sur la fable des deux pigeons de Jean de la Fontaine.
Par Orhan • 9 Juillet 2018 • 1 932 Mots (8 Pages) • 1 028 Vues
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Ensuite, nous allons parler du récit du voyage présent dans cette fable.
Tout d’abord, à la première lecture, l’idée et l’envie de voyage sont omniprésente dans ce récit, mais uniquement chez l’un des deux pigeons. Nous apprenons au cours des vers que le pigeon en question s’ennui et souhaite vivre de nouvelles aventures « S’ennuyant au logis. »
L’utilisation de l’animal tel que le pigeon est loin d’être anodin, en effet, le pigeon est au cœur de l’expression « Pigeon Voyageur » , ce qui accentue fait que l’un deux veuille voyager. Puis, le nom « Voyageur » deviendra au fil du texte le nom par laquelle le pigeon sera nommé, cela nous prouve à quel point cette envie est devenu obsessionnelle chez lui. Tout porte à croire que le voyage est le seul moyen de trouver le bonheur pour ce pigeon qui part donc en quête d’aventure.
Le voyage comporte cinq péripéties, le premier étant l’orage( 31-36 ) , le second le piège ( 37-43, le troisième le vautour( 43-48 ) , le quatrième l’aigle( 48-49) et le cinquième l’enfant ( 50-56 ). Seulement, l’enchainement des épisodes est si rapide et lié les uns aux autres qu’ils donnent l’impression que le destin s’acharne contre le héros, comme par exemple entre les vers 36 et 37 les deux épreuves s’enchainent au vers 43. Puis, le lien est renforcé par des effets rythmiques comme les enjambements ( vers 43 à 45 ). De plus, au fil des épreuves ce « héros » qu’est le pigeon voyageur devient de plus en plus ridicule et pathétique, ce qui nous montre le réel avis de l’auteur lui-même sur la question de l’utilité du voyage, notamment avec sa dégradation nominale puisque il passe de « Pigeon » à « oiseau » pour finir en « volatile malheureuse » ce qui lui ôte toute sa grandeur. Cependant nous pouvons remarquer que lorsque le pigeon se décide à rentrer au logis, les vers se raccourcissent. Il semblerait que ce lieu soit une torture pour lui contrairement au début de l’apologue.
Le récit du voyage est très présent dans cette fable, de part l’obsession du pigeon voyageur , qui le pousse à considérer le voyage comme son seul et unique objectif dans la vie, à tel point que même la mort et l’être qu’il aime le plus ne le fera changer d’avis. De plus, l’auteur, en dégradant l’image du Voyageur, nous montre sa réelle pensé sur la question du voyage.
Pour finir, nous pouvons remarquer que à l’inverse, l’autre pigeon refuse lui, le voyage et l’argumente fermement. D’abord il invoque les sentiments amoureux qu’il éprouve à son égard « Quitter votre frère » ; « l’absence est le plus grand des maux », il fait recours à l’usage des sentiments qui rend son discours tragique. Ensuite il fait appel à sa raison, en évoquant les risques du voyage auxquels l’autre pigeon pourraient être confrontés avec des énumérations : « Les travaux/ les dangers, les soins du voyage ». Puis, désespéré il se sert de son irrationalité qui est mis en avant comme les présages « annonçait malheur à quelques oiseaux », suite à cela, il revient à la technique des sentiments, avec l’interjection tragique « Hélas ! » et les interrogations oratoires. Mais comme nous le savons cette argumentation échoue, car seule l’expérience pourra réellement convaincre le pigeon qui rentrera « en maudissant sa curiosité. » De plus La Fontaine critique sévèrement l’expérience du pigeon qu’il considère comme « fou » et « imprudent », c’est bien évidemment le point de vu direct de l’auteur. Enfin, la morale de l’histoire change peu à peu au cours de l’apologue, passant de la question sur l’imprudence du voyage au fait qu’un véritable couple qui s’aime n’a besoin que de la personne aimé réciproquement pour trouver le bonheur.
Cette fable nous confirme le rôle de l’apologues, bien peu destinés aux enfants alors que La Fontaine fait parti de nos classiques. Ce récit est une interrogation directe sur la question du genre, émise entre les deux pigeons , ainsi que la relation entretenue. Cette fable est une critique directe à la curiosité obsessionnelle. De plus l’auteur fait par implicitement de son avis sur sa propre fable qui est que pour lui, un Homme respectable est une personne sachant trouver le bonheur avec ce qu’il a et qui sait se demeurer stable. La Fontaine nous présente un pigeon qui est devenu fou comme il le dit, à cause de son obsession pour le voyage qui est totalement méprisée par le narrateur lui préfère qui semble clairement préférer comme il est dit dans sa morale ainsi que implicitement dans l’apologue, une vie simple et confortable. Pour La Fontaine, le voyage n’est donc pas souhaitable. Enfin, nous avons vu que l’auteur fait des références à ce que deviendra le mouvement Baroque en posant la question sur le genre, était-il donc un auteur plus avancé par rapport aux autres écrivains de son temps ?
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