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Les Fleurs du Mal

Par   •  13 Février 2018  •  2 101 Mots (9 Pages)  •  507 Vues

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Ainsi, Baudelaire insère la dimension de beauté en évoquant l'ensemble des femmes qui ont marqué sa vie, à laquelle diffèrent la cruauté, le désir, ou encore l'inaccessible.

Question 4 :

Baudelaire a une conception très originale de la beauté. En effet, l'auteur déclare que « le beau est toujours bizarre » et pense que la laideur est plus vraie que la beauté étant donné qu'elle est éternelle alors que le beau ne l'est pas.

On peut donc assimiler cette citation au poème intitulé « Une charogne » dans la mesure où il est très représentatif de la vision peu ordinire qu'à Baudelaire du beau dans lequel il essaie d'extraire cette dimension de beauté de celle de la laideur qui règne d'un bout à l'autre du poème grâce à la matière poétique. La fusion du laid et du beau s'opère alors à travers l'antithèse au vers 9 (« le soleil rayonnait sur cette pourriture »), les nombreux oxymores tels que la (« carcasse superbe ») au vers 13 ou encore la multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme (« Etoile de mes yeux », « ô la reine des grâces », « ô ma beauté » etc.).

Ainsi, il montre par l’exemple de cette description de la charogne la technique qui est la sienne pour recréer la beauté à partir de la décompositon qu'il décrit par des procédés hyperboliques (« suant les poisons », « la puanteur » etc.) pour mieux expliquer son travail de recomposition par l’écriture et la sublimation. .

Question 5 :

Les « Tableaux Parisiens », comme nous l'indique le titre de cette seconde partie du recueil des Fleurs du Mal, l'auteur veut montrer les différents aspects de la ville de Paris à travers lesquels il donne une image assez contradictoire de celle-ci. En effet, sachant que Baudelaire cherche systématiquement à extraire la beauté du mal ou de la laideur, on s'aperçoit que ces poèmes plutôt négatifs vis-à-vis de la ville, la rendent toutefois belle. Notons que les « Tableaux parisiens » est pour lui une nouvelle tentative de dissiper le spleen de son âme.

Dans un premier temps, Baudelaire nous fait par de sa mélancolie du « vieux Paris » à travers laquelle il dénonce la modernisation affolante de la ville laissant de côté les plus démunis. C'est d'ailleurs dans le poème « Paysage » que l'on comprend que la simplicité de Paris qui offrait encore un agréable panorama au quotidien (« L'étoile dans l'azur », « horizons bleuâtres », « des jardins »), laisse place à une ville nouvelle, modernisée et polluée (« Les tuyaux », « Les fleuves de charbon »). « Le Cygne » souligne également ce triste changement (« ce camp de baraques ») d'un Paris autrefois calme (« le bric-à-brac confus », « sombre ouragan dans l'air silencieux ») et plus attentif aux besoins d'autrui (« ses pieds palmés frottant le pavé sec »).

Dans un second temps, Baudelaire peint la détresse physique et morale des plus déshérités tout en montrant une certaine compassion et solidarité que ce soit avec « Les petites vieilles », « Les aveugles » ou la « Mendiante rousse ». En effet, l'auteur ressent une forme de communion avec les aveugles qui ne s'aperçoivent pas de sa présence tout comme lui est exclu de la foule qu'il observe, de par son titre de poète ou penseur utopiste (« je me traîne aussi »). En outre, Baudelaire révèle la beauté de ces personnages en mettant en évidence la différence entre l'être et le paraître et c'est en cela qu'il montre leur beauté cachée et de ce fait, celle d'une ville contrastée. L'auteur fait l'éloge d'une mendiante (« tu portes plus galamment », « tes deux beaux seins », « ô ma beauté ») et célèbre les vieilles de leur gloire passée.

Ainsi, la solitude et la misère que Baudelaire dépeind, le revoient à sa propre misère et solitude d'artiste.

Question 6 :

Selon Baudelaire, Dieu existe comme juge hautain, éloigné, impassible devant les souffrances des hommes et pour lui, la religion s'assimile à la faute. En effet, l'auteur parle de sa « religion travestie ». Il s'agit alors d'un révolté qui défie Dieu et veut le concurrencer sachant que le poète a pour vocation de recréer un monde mal fait. Seulement Baudelaire se révèlent être comme les autres romantiques maudits, expulsés du paradis. Par conséquent, dans son poème « Prière », on note son penchant pour le mal et les enfers (« Satans […] Fais que mon âme un jour […] Près de toi se repose).

Question 7 :

Les Fleurs du Mal, titre du recueil de Baudelaire se trouve être totalement contradictoire.

En effet, « Fleurs » et « Mal » sont deux termes antithétiques : tandis que les fleurs, en poésie, connotent la beauté, le mal lui, évoque le vil, l'aspect douloureux d'une chose ou d'une personnalité.

De plus, la préposition « du » qui lie les deux termes a une signification bien particulière. Elle traduit l'origine : selon Baudelaire, les fleurs seraient extraites du mal et de ce fait, la poésie serait capable de transposer le mal ou une certaine laideur en beauté grâce à l'écriture. Enfin, il convient d'ajouter que le choix d'écrire « Mal » au singulier par l'auteur, englobe toutes les formes de souffrance et de misère : autant le mal social, que le mal physique et moral.

Par ailleurs, ce titre est représentatif de la tragédie de l'être humain. Effectivement, c'est la tragédie de l'homme double, créature déchue et objet d'un perpétuel conflit entre le Ciel (« Les Fleurs » et l'Enfer (le « Mal »).

Ainsi, Les Fleurs du Mal est un titre important dans le sens où il annonce de manière générale les thèmes du recueil et résume l'idée que Baudelaire se fait de la poésie.

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