Fiche de lecture Fleurs du Mal

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esthétique.

Tableaux Parisiens est la seconde section qui se forme de trente poèmes. Comme son titre l’indique, c’est une description de Paris, considéré comme une ville moderne, dynamique, remplie de richesses et de rêves. De la même façon qu’il souhaite extraire la beauté du mal, il chercher ici à extraire la beauté de la ville.

La troisième part s’intitule Le vin et s’assemble par cinq poèmes. Le vin constitue le premier paradis artificiel, une tentation de se perdre dans un ailleurs meilleur. Il est le recours utilisé par les désespérés et les idéalistes (artistes).

Fleurs du mal, de neuf poèmes est le quatrième élément du livre. Cette section est la clé du recueil car elle reprend le titre ce qui accentue l’intention qui préside au projet poétique de Baudelaire (extraire la beauté du mal). Ces fleurs présentant la luxure, le vice et les amours interdits (comme par exemple l’homosexualité féminine) définit le second paradis artificiel qui amène vers la fatalité du désir.

Révolte, assemblant trois poèmes, est la cinquième division. On lit un monde où les tentations charnelles sont assouvies et où l’on cherche une satisfaction spirituelle; en célébrant son alliance avec Satan et rejetant Dieu qui n’a pas répondu.

La dernière section intitulée La mort associant six poèmes. La mort apparait comme dernier espoir, c’est une mort salvatrice. Elle apporte un soulagement à la souffrance. Néanmoins, avec l’adjectif « nouveau » qui finit le recueil, la mort peut aussi être perçue comme un moyen d’avancer vers une création nouvelle. La mort, selon Baudelaire, est le « terreau des fleurs nouvelles ».



Quelle évolution, quel dynamisme se donne à lire?

Baudelaire écrit à Alfred de Vigny que « le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu’on reconnaisse qu’il n’est pas un pur album et qu’il a commencement et une fin. Tous les poèmes nouveaux ont été faits pour être adaptés à un cadre singulier que j’avais choisi » ce qui signifie que les différents poèmes ne sont pas rassemblés au hasard. Cette structure s’apparent à la création d’un voyage, le voyage de la déchéance avec ses étapes chronologiques. Il retrace l’itinéraire une âme, de son âme qui malgré son envie d’attendre son idéal inaccessible chute dû au spleen (Spleen et Idéal). L’âme va alors tenter de s’échapper dans une grande ville, telle Paris (Tableaux Parisiens); mais cette tentative d’évasion échoue, alors le poète se dirige vers le réconfort au sein des paradis artificiels (Le vin). Cette étape n’apporte qu’un repos transitoire puisque l’abandon de l’être à la destruction personnelle (Fleurs du Mal). La fascination qu’il porte vers celle-ci va se transformer par un sarcasme et une révolte envers Dieu et Jésus (Révolte). L’ultime tentative de trouver la ‘paix’ s’obtient dans un inconnu: la mort (La Mort). Son cheminement révèle l’échec humain face à l’ange Satan qui pervertit l’âme. Baudelaire tente de tisser un ou plusieurs liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté, le bonheur fugitif et idéal intouchable, déchéance et pureté... pour dévoiler au lecteur la perversion du monde dans lequel il vit. Le poète et l’homme se retrouve maudit ensorcelé par le cercle vicieux de la mélancolie.

Dégager l’unité du recueil

Types de caractéristiques communes

Au sein de ce recueil plusieurs symboles, objets et images se répètent dans les sections, c’est d’ailleurs dans cela que l’on peut aussi crée une évolution, un voyage que l’on a pu voir précédemment. L’une des caractéristiques communes est donc la mélancolie qui est le fil qui crée la toile du livre car elle devient très rapidement le mal de l’âme; ce mal ce définit par le Spleen. De plus, la religion surtout vue dans la Révolte est présente au long des poèmes comme on le remarque avec les champs lexicaux et les allusions nombreuses. Il y a également de multiplies références à la mythologie avec plusieurs figures emblématiques.