Lecture analytique: la peste, le prêche de Paneloux
Par Raze • 3 Octobre 2018 • 1 113 Mots (5 Pages) • 913 Vues
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théologique. Il possède un savoir théologique en lien avec dieu et la religion. L’utilisation des modalités impératives comme « Méditez cela et tombez à genou » ou encore l’usage du présent de vérité générale confirme l’autorité de l’homme. Le ton qui se dégage du discours est dogmatique.
B - Il maîtrise la rhétorique
Il maîtrise l’art du discours. L’ordre jésuite est réputé pour cela. Le père Paneloux suis l’organisation du discours, dans lequel on distingue généralement : « l’exorde », qui consiste à préparer les auditeurs à écouter le discours ensuite il y a la « confirmation » puis enfin la « péroraison ».
Le père Paneloux développe des arguments exemples percutants tirés de la Bible, l’exode ici est modifié par rapport au texte biblique car il l’adapte à la situation. Il reprend l’image du fléau et du blé : « le fléau implacable battra le blé… ».
C’est un homme d’église et dans son discours il s’inspire de la Bible pour construire son sermon. Les exemples arguments confirment la thèse initial : la peste frappe les ennemis de Dieu. Elle distingue les bons et les méchants. Dieu s’est détourné des Oranais car ils se sont détournés de lui.
C - Il cherche à frapper les esprits
Ainsi il cherche à frapper les esprits en adoptant un raisonnement inductif, la personnification de la peste concoure à faire ça« la peste vous regarde ». Il cherche à culpabiliser les fidèles. Oppositions du « vous » et du « nous ». Paneloux les accuse et les terrifie. Il y a également le lexique de la mort, du malheur qui s’oppose avec celui de la lumière et du divin. Il s’agit de faire réagir l’auditoire en le culpabilisant et en le terrifiant. L’effet produit est immédiat, les fidèles ont peur et ils tombent réellement à genou.
III- Comparaison des visions de Paneloux et de Camus
A - La vision de Paneloux, chrétienne
A travers ce discours, le père Paneloux développe sa vision du monde, une vision chrétienne fasse au fléau. Effectivement il croit en la création divine et en son créateur. C’est Dieu qui scande le sermon. « Le fléau de Dieu » et « le malheur n’a pas été voulu par Dieu » montre que Dieu est présent. Il croit en une justice divine selon laquelle les bons et les justes seraient sauvés et non les méchants. Le monde s’oppose entre le bien et le mal.
B - Un personnage qui n’est pas un porte-parole de l’auteur
Un contre sens majeur serait de croire que les paroles prononcées par le prêtre révèlent le point de vue de Camus. Rappelons que celui-ci est profondément athée (il ne croit absolument pas en l’existence de Dieu). La position de Camus est donc bien éloignée de celle de Paneloux : même si dans le roman les personnages occupent souvent des fonctions de « porte-paroles » , il ne faut pas commettre l’erreur de croire que tous les personnages portent le message de l’auteur.
CONCLUSION
Dans son premier prêche, le père Paneloux apparaît comme intransigeant et sûr. Il choisira pourtant de s’engager auprès de Rieux, Tarrou et Grand dans les « formations sanitaires ». Il sera profondément bouleversé par la mort d’un enfant innocent (ce qui transparaît dans sont 2ème prêche) sans pour cela renier sa foi. En faisant évolué son personnage, Camus a ainsi dépassé la simple caricature de l’homme d’église.
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