Le poète et les choses
Par Ramy • 6 Septembre 2018 • 1 898 Mots (8 Pages) • 425 Vues
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Deuxième poème : LA PENDULE, Pierre Gamarra.
Pierre Gamarra est particulièrement connu à travers son œuvre pour la jeunesse. Dans ce poème il explique ce qu’est une pendule de manière infantile comme une introduction à la définition du temps qui passe.
Composé d’un septain et d’un huitain, il s’agit d’une chanson, on peut le constater grâce à la métrique et aux sonorités très fortement exploitées. Le poème possédant également un court refrain de deux vers exclamatif :
« Je suis la pendule, tic !
Je suis la pendule, tac ! »
On constate dans ce refrain, une anaphore « je suis la pendule ». Ainsi, la pendule prend vit. Elle s’exprime, parle d’elle à la première personne du singulier. Pierre Gamarra ne décrit pas la pendule, la pendule se décrit.
Un poète peut donc, humaniser un objet dans son poème.
En illustration à ce poème, j’ai choisi, L'heure de tous de 1985 par Arman. Qui est une l’horloge principale de la gare Parisienne.
Mon choix est simple, j’ai imaginé que le poème de Pierre de Gamarra était l’humanisation de cette pendule. Si cette œuvre pouvait parler, elle tiendrait un discours semblable au poème.
En complément, j’ai trouvé l’œuvre moderne de Min-Jeong Seo, Sum in a Point of Time, très intéressante et innovatrice. Son travail consiste à figer ses sculptures faites de matières fragiles, tel que le polyester, pendant leur écroulement. Comme si le temps s’arrêtait.
Ici, elle sculpta une maison, déchira soigneusement la matière fragile et disposa tout de manière à figer le temps. En suspension, on imagine la future trajectoire des éléments durant la destruction. Ce qui pourrait se passer, après le second « tic, tac » d’une pendule.
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Arman “L'heure de tous” 1985
[pic 14]Sum in a Point of Time – Existence Installation view, Espace Louis Vuitton Tokyo. Work with the support of Espace Louis Vuitton Tokyo ©LOUIS VUITTON / Jérémie Souteyrat[pic 15]
Troisième poème : La télévision, Pierre Gamarra.
Le troisième poème comporte deux distiques qui encadre une strophe de 11 vers. On y retrouve des phrases exclamatives comme dans le précèdent poème de Pierre Gamarra. Toujours avec le même jeu de rythme et de sonorité, avec par exemple une harmonie imitative en « osse » ; Gamarra exprime comme un souvenir d’enfance, son admiration pour la télévision.
C’est un défilé de spectacles et de personnes en tout genre.
Comment parvient-on à cette notion de souvenir ?
Premièrement, c’est par la chute du dernier vers que cela se fait ressentir :
« Les enfants ! C’est l’heure ! Au lit ! ».
Ce vers binaire, est au discours direct. La mère vient interrompre le discours narratif du poète. C’est à ce moment que l’on comprend la juvénilité du poète.
La télévision étant le facteur premier, c’est grâce à la description de l’enfant pour la télévision que l’on se souvient des règles de savoir-vivre familiaux, les restrictions parentales.
Un objet dans un poème, peut donc faire resurgir des souvenirs lointains.
Le travail cinématographique de Nam Jun Paik, consiste à dériver la télévision de sa fonction principale. Il construit des statuts avec de nombreuses télévisions incrustées, afin de représenter le défiler d’image. Sur la photographie Concerto, la jeune violoniste Charlotte Moorman joue avec un instrument fait de trois télévisons créé par l’artiste innovateur coréen. Les télévisions défilent des paysages afin d’illustrer la violoniste. C’est une représentation artistique que je mets en commun avec La télévision de Pierre Gamarra. Car tous deux admirent cet objet du quotidien que la majorité de personnes possède dans leur salon. La notion de défilé d’images est semblable bien que retranscrite différemment.
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Charlotte Moorman – Nam June Paik Concerto for TV Cello and Videotapes » (1971)
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(Autre œuvre de Nam june Paik, rappelant étrangement le toit d’une maison.)
Quatrième poème : Ma maison, Elodie Santos.
Ma maison, est une poésie lyrique de trois quatrains. Ce poème est truffé d’anaphores et de figures de style. En effet chaque vers commence de la même manière avec pour modèle le vers de la strophe précédente. Une anaphore est également présente au vers 2 et 3 de chaque quatrain avec le mot : « où ». On peut remarquer une antithèse lors de la description de l’océan qualifié par l’adjectif « le feu ». Tous les vers sont binaires, mais la poète ne fait aucune rime. Ce texte, explique la personnalité de son auteur, sous trois axes « le rêve, l’océan, le livre ». C’est trois notions, comme l’explique l’auteur, sont sa maison. On peut le relever en conclusion à la fin de chaque strophe incluant un axe. Par exemple :
« Ce livre, c’est ma maison »
Vers binaire avec une assonance en « c ». Ici la poète explique son amour pour les mots et la lecture. On en conclut que ce poème est de registre lyrique. La première personne est souvent utilisée mais également le déterminant « ma ». Le poète se livre à nous en racontant trois de ces passions.
Un poème sert à définir une personnalité.
Jodi Harvey-Brown est elle aussi une mordue de livres, mais contrairement à
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