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Le jeu de l'amour et du hasard Acte III, Scène 6.

Par   •  4 Octobre 2017  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  2 105 Vues

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La ruse de langage d’Arlequin, étire l’aveu de son identité, tout en provoquant un effet comique dans le lecteur ou le spectateur, sa créativité lors de révéler son identité ammène cet épisode à une dimension plutôt burlesque que tendue.

D’une autre part, nous avons cette dimension burlesque qui se développe dans la pièce grâce à l’attitude des valets face à leur situation.

Arlequin agit avec une créativité étourdissante pour le lecteur ou le spectateur de la pièce avec ses métaphores et ses périphrases qui, même si ralentissent l’aveu de son identité, donnent un temps rapide a la scène, comme si l’échange entre les deux personnes était énergique et plein de vie, ce qui devient étourdissant mais aussi drôle. Etourdissant, par les procédés utilisés par le valet qui n’arrive jamais à son point, et drôle, car Lisette ne comprend aucune de ses pistes. Le valet doit alors s’approcher peu à peu à la vérité, jusqu’à l’utilisation de la périphrase de “soldat d’antichambre” qui est une représentation parodique du vocabulaire précieux qui évite de nommer les choses par leur vrai nom. En effet, après cette périphrase Lisette comprit, enfin qu’Arlequin n’était plus qu’un valet masqué en maître.

Le dialogue rapide et plein de vie de la fin de la scène provoque un contraste avec le début de la scène qui était ralenti par Arlequin. Après tout ce dialogue, presque mécanique, les personnages arrivent enfin au moment de la chute finale, qu’arrive lorque Lisette décide de se démasquer pour Arlequin: “Le soldat d’antichambre de Monsieur vaut bien la coiffeuse de Madame.”. Ainsi, la scène se détourne totalement et les valets sont enfin permis d’être eux-mêmes, et commencent alors à imposer le langage de valet, tout en se tutoyant: “LISETTE – […] M’aimes-tu? / ARLEQUIN – Pardi! Oui. Changeant de nom, tu n’as pas changé de visage, et tu sais bien que nous nous sommes promis fidelité…”. En effet, dès que Lisette quitte le masque, la chûte se voit clairement provoquant une surprise pour Arlequin mais n’étant pas si inattendue pour le lecteur ou le spectateur qui sait depuis le début de la pièce que les rôles sont échangés.

Malgré toute la tension et le risque auquel s’affrontent les personnages, leur bonne humeur caractéristique reste toujours; Arlequin surtout, mais Lisette aussi: “Ah! Ah! Ah! Je ne saurais pourtant m’empêcher d’en rire…” dit elle après la révélation si difficile d’Arlequin. Les personnages des valets sont capables de dominer leur déception et de se moquer d’eux-memes et de l’autre aussi. Dans un premier temps, le rire a un effet consolateur de la chute inattendue pour eux: “Va, le mal n’est pas grand grand, consolons-nous” affirme Lisette à la fin de cette scène tendue pour les deux. Pourtant, après ce rire de consolation devient un rire de soulagement grâce à un commentaire fait par le valet, Arlequin, par le fait qu’après toute cette tension ils ont reussi a ne pas perdre celui qu’ils aiment: “LISETTE – […] Monsieur, je suis votre servante. / ARLEQUIN – Et moi votre valet, Madame.”. En effet, ils sont bien contents car après leur episode de tension tout s’est résolu et leur amour continue à être éternel.

Pour conclure, tout au long de cette scène le lecteur ou le spectateur peut se rendre compte que grâce à la créativité d’Arlequin et la génerosité de Lisette cet épisode de tension devient une image comique et agréable. Ainsi, les personnages des valets, grâce aux valeurs qu’ils ont surmontent la révélation de leur vraie identité et leur amour ne se laisse pas intervenir par l’enlèvement du masque, en réussissant ce jeu de l’amour et du hasard; néanmoins, le lecteur ou le spectateur était déjà bien conscient de la coincidence après l’échange de rôles, ce qui rend davantage comique cette scène par le dramatisme et ralentissement qui était mis en place par les personnages.

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