La mort au théâtre existe depuis longtemps
Par Matt • 12 Avril 2018 • 1 399 Mots (6 Pages) • 489 Vues
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peut se voir même voulue par les spectateurs.
La mort au théâtre n’est pas essentiellement pathétique, elle peut se voir comique. L’impuissance et la peur d’un personnage lors de sa mort peuvent amener de la pitié, mais cela n’est pas toujours le cas puisque dans Le Roi se meurt, la mort du roi ne constitue pas une dimension pathétique. Le roi est étant d’une maladie et personne même pas son médecin peut lui venir en aide. Il est dans l’impuissance, cependant il n’accepte pas sa mort. Il essayera de se rebeller, de crier par la fenêtre qu’il va bientôt mourir en quête d’avoir dans son royaume quelqu’un qui puisse lui venir en aide. Il en devient même fou puisqu’il croit qu’on lui répond alors que c’est le retour de son écho. On aperçoit alors de la comédie, la mort du roi n’est en aucune mesure pathétique. L’annonce de la mort du roi dans le titre et le fait de combiner personnage types de tragédies avec de la comédie rendent la scène comique et n’entraînent pas une dimension pathétique.
Lors de la mort d’un personnage, il peut entraîner un retournement de situation. Ce retournement peut permettre l’enchaînement de l’histoire sans s’arrêter véritablement sur la mort du personnage. Le spectateur peut consacrer de l’importance à sa mort à cause du retournement qu’il vient d’effectuer cependant il ne compatira pas avec lui, puisqu’il n’aura pas le temps car le retournement entraîne une chose importante à suivre. De plus, le spectateur peut souhaiter la mort rapide du personnage pour qu’il se taise. On verra ceci dans La guerre de Troie n’aura pas lieu. Hector, voulant éviter la guerre et avoir la paix, fait tout son possible pour cela. Il croit avoir réussi cependant Démokos intervient dans la scène et crie à la vengeance. Hector, à bout de nerfs, le tue avec son javelot, mais avant de mourir le poète hurle que c’est Oiax qui la tué. De ce fait Hector n’aura pas la paix et la guerre aura donc lui. Le spectateur ne compatit alors pas avec Démokos et aucune pitié rendre en jeu. La dimension n’est point pathétique, le spectateur aura voulu la mort directe de ce poète puisqu’ils sont plus du côté d’Hector pour la paix de plus que la date de publication se situe entre les deux guerres mondiales.
La mort d’un personnage peut être provoquée par ce qui a fait durant l’histoire. Ses croyances peuvent l’emmener dans une certaine confiance qui ne s’atteint pas à sa mort. Il peut être assez confiant pour affronter son destin. Cela est confirmé dans Dom Juan, lorsque le personnage éponyme joue avec Dieu et la religion qui fait semblant de croire. C’est un libertin. De plus c’est un homme d’honneur, cela montre sa détermination et qu’il ne peut pas reculer, il décide d’accomplir ses actes jusqu’au bout et ne tient pas compte de ce qu’on lui dit. Cependant, à la fin de la pièce, il est invité à dîner par statue du commandeur. Il affronte son destin mais Dieu lui envoie la sentence qu’il mérite et la pièce se finit par sa mort en direct. La mort de Dom Juan est donc méritée, puisque à l’époque le fait de ne pas croire en Dieu est punissable. C’est pour cela que sa mort n’évoque pas de la pitié chez le spectateur.
La représentation de la mort au théâtre peut avoir une dimension pathétique. La mort fait partie de nombreuses pièces de théâtre. Elle est due à différentes mises en scène et le choix de l’auteur et du metteur en scène suivant les sentiments qu’il veut susciter chez l’auditoire. Néanmoins, la mort peut prendre d’autres dimensions ; qu’elles soient comiques ou encore tragiques. Effectivement, la mort ne suscite pas toujours de la compassion et peut même entraîner le rire. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir une dimension pathétique pour représenter la mort au théâtre. La dimension lors de la mort est choisie par ce que l’auteur veut faire ressentir à son public.
Il va à se demander, lors d’une mort comique si l’on peut réellement rire de la mort puisque celle-ci signe le non-retour du personnage en question et si cela est moral.
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