La croyance et la raison.

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2) Différences entre les 2 notions

Selon Kant, il faut distinguer l'opinion et la foi : l'opinion porte sur un objet de savoir possible (nous aurons un jour les moyens de savoir si il existe une autre forme de vie : celui qui est convaincu qu'il y a forcément de la vie sur une planète lointaine émet donc une opinion) ; la foi, en revanche, porte sur des objets indémontrables (je ne pourrai jamais démontrer l'existence de Dieu.) De plus celui qui suit une opinion peut être convaincu que c’est la sienne, il a moins de recul pour réfléchir par lui-même. Voir feuille

Ce décalage semble placer la croyance, pour ainsi dire, en contrebas de la raison, en situation d'infériorité. La raison permet de chercher et éventuellement d'atteindre le savoir et de discerner ce qui est réel, tandis que la croyance ne procure qu'une assurance subjective, dont le bien-fondé est le plus souvent invérifiable

Le problème du rapport entre la raison et la croyance est lié à l'épistème. (Ensemble des connaissances scientifiques, du savoir d’une époque et ses présupposés.) Au XIIIème siècle, la raison philosophique était considérée comme l'auxiliaire de la croyance (plus exactement de la foi). Les théologiens croyaient en la possibilité de concilier la foi et la raison.

Ainsi, on peut dire que les croyances sont plus fortes que la raison car elles s'enracinent dans le désir de croire. Mais on peut affirmer aussi que la raison peut être plus forte que la croyance car elle peut permettre d’atteindre le savoir et de discerner ce qui est réel, si toutefois nos croyances ne conduisent pas au fanatisme.