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Schopenhauer, L’art d’avoir toujours raison

Par   •  26 Mars 2018  •  2 460 Mots (10 Pages)  •  689 Vues

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grand nombre, pour ne pas avoir à chercher de preuves. Le « car » montre ici que c’est à cause de l’argument de croire le plus grand nombre que les générations suivantes ont étaient poussées dans l’illusion. Schopenhauer montre de plus que les générations suivantes ont crus et n’ont pas remis en cause ces opinions communes puisqu’elles pensaient que celles-ci étaient fondées sur des arguments solides comme les vérités générales. Le problème ici est que les hommes ont alors appris des choses fausses et donc n’utilisant pas leur esprit critique, ils ne peuvent pas progresser. Ils apprennent des opinions commues qu’ils ne tentent pas d’analyser. Ils adoptent simplement les opinions de leurs ancêtres. Ils adoptent l’opinion de d’autres, créée des années plus tôt malgré l’évolution de la société, ils ne remettent pas en question ce sur quoi ils ont fondés leur savoir et n’ont pas d’opinion propre. Le nombre de « partisans » ne tend alors qu’à augmenter et la population reste plongé dans l’illusion.

Schopenhauer montre ensuite que dans cette société plongée dans l’illusion, il reste quelques esprits critiques. Les « derniers douteurs » sont ceux qui ne croient pas vraiment à ces opinions, acquis du reste de la population, et qui sont encore capables de penser par eux-mêmes. Ceux-ci sont alors « contraints » de ne pas douter car ils sont peu nombreux face aux autres. Ils restent contraints de garder leurs opinions pour eux pour éviter d’être mis en marge de la société ou parce qu’ils ont peur de ce que les autres peuvent émettre à leurs propos. Les douteurs représentent alors la minorité tandis que les autres, le reste de la société, correspond à la majorité. Pour la société, les douteurs bien qu’étant la minorité, sont dangereux car ils sont encore capables de penser et d’avoir une réflexion. L’auteur utilise « esprits inquiets » et « impertinents qui se croyaient plus malins que tout le monde » pour montrer ce que pense la majorité de la minorité. Cela met également en avant l’idée de les mettre de côté.

De plus, on comprend qu’après ça, l’opinion commune s’est bien encrée dans les esprits et dans la société avec « des opinions universellement admises ». Ces opinions sont devenues des sortes de vérités générales. Presque tous pensent qu’elles représentent la vérité or ce sont des illusions morales. Le problème est qu’une fois acceptées par tous, il est extrêmement difficile de les démonter. Même s’il est possible de trouver des preuves solides pour les contredire, il serait trop compliqué de faire accepter ce changement d’opinion à la société.

Effectivement, l’opinion commune en se diffusant, a divisé la société en influençant les façons de penser des personnes. L’opinion commune une fois acceptée par tous est difficile a contredire.

Est-il seulement encore possible de remettre en cause l’opinion commune, une fois acceptée par tous ?

Schopenhauer montre directement avec « dès lors », qu’après tout ce qu’il a démontré précédemment, il est impossible de revenir en arrière c’est-à-dire qu’on ne peut plus remettre en cause l’opinion commune. Ensuite, le lien entre « approbation » et « devoir » est très fort ici. Il montre que pour les personnes il est devenu normal d’apporter des opinions car elles sont dès le départ acceptées dans les esprits sans être reconsidérées. On demande aux gens de connaitre ces opinions puisqu’on les considère comme des vérités, ce qui pose problème. On doit connaitre la vérité, or, on diffuse des opinions plongeant la population dans l’illusion et donc dans l’ignorance. Cependant, cette approbation est considérée comme légitime, c’est-à-dire conforme à la loi morale et que l’on ne peut pas contester. Il y a une avancée ici par rapport à la partie précédente car les gens qui se sentaient contraints de suivre le plus grand nombre trouvent maintenant cela légitime.

Pour la minorité, la situation a elle aussi évoluée puisque l’auteur nous explique qu’elle est forcée de se taire. On ne la met plus à l’écart de la société mais on ne tient plus compte de son opinion. Avant, « les douteurs » devaient juste éviter de mettre en doute les opinions communes, là ils n’avaient plus d’autres choix que de se taire sous la pression du groupe et sous peine de sanctions sociales. Ils sont dangereux pour la majorité puisqu’ils ont gardé un sens critique et une part de réflexion. La société ne veut pas de ce que propose cette minorité, c’est à dire de nouvelles idées fondées sur une réflexion et sur des preuves.

Schopenhauer met en avant le plus gros problème. Il se trouve que c’est la majorité qui a le droit de parole alors qu’elle se base sur des opinions qui ne sont même pas les siennes. Les gens utilisent des opinions qui ne sont pas les leurs, ils les ont juste apprises ou copiées. On donne donc la parole à ceux qui ne savent pas. Ils n’ont alors pas d’opinions propres, pas d’arguments qui leurs appartiennent, leurs esprits sont influencés et ils ont plus de mal à faire preuve d’esprit critique. On retrouve un paradoxe puisqu’ils sont d’autant plus ardents à défendre une opinion qui n’est pas la leur. Or n’est ce pas au contraire notre opinion que l’on doit être ardent à défendre ?

Le « car » montre la résolution du paradoxe. Ils sont d’autant plus ardents puisqu’ils détestent que la minorité puisse penser autrement. On dépasse l’idée de l’opinion de chacun et on retrouve une forme de jalousie envers celui qui peut se permettre de juger. Ce dernier a un esprit critique et des opinions propres, construites sur des réflexions. La majorité, quand à elle, ne sait pas faire cela. Ils entretiennent alors une jalousie acerbe et s’en servent pour s’opposer à la minorité, douée de réflexion, avec comme prétexte qu’elle serait dangereuse. Ils envient également que les autres osent penser par eux mêmes tandis que la majorité sait inconsciemment qu’elle n’a pas le courage de le faire.

L’opinion commune après avoir diviser la société a fait naître des conflits opposant la majorité et la minorité. Schopenhauer a bien examiné l’opinion commune et les conséquences qu’elles ont sur la population et leurs esprits.

Cette dernière partie du texte fait en quelque sorte le résumé de tout ce qui a été montré précédemment.

Tout d’abord, Schopenhauer nous rappelle avec ironie, que peu sont capables de penser par eux-mêmes et de faire preuve de réflexion puisqu’il y

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