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La Princesse de Clèves, scène de rencontre au bal, Madame de Lafayette

Par   •  16 Octobre 2018  •  2 150 Mots (9 Pages)  •  692 Vues

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1. Les sentiments que suscitent les personnages font d’eux des être exceptionnels.

Princesse de Clèves :

Admiration : Miror en latin : Grand étonnement, émerveillement suscité par quelqu’un ou quelque chose. Toute la cour les louange.

Admiration : « lorsqu’elle arriva, l’on admira » , « des marques de son admiration » l.21, « il ne put admirer que Mme de Clèves » l.38, « sans avoir un grand étonnement » l.17, « surpris de sa beauté » l.19

Nemours :

Il suscite de la « curiosité » et de « l’impatience » chez Mme de Clèves : voir l.4

de la surprise : « difficile de ne pas être surpris » l.14

« Les rois et les reines trouvèrent quelque chose de singulier » l.23

2. Le texte souligne les qualités physiques

Ils se caractérisent par une grande beauté : on peut noter à ce titre les hyperboles et les superlatifs :

Princesse de Clèves :

Elle est très belle : « l’on admira sa beauté et sa parure », « fut tellement surpris de sa beauté » le pronom impersonnel ON a une valeur collective : il signifie qu’elle fait l’unanimité.

« un grand étonnement »

« M e de Nemours fut tellement surpris  de sa beauté ».

Nemours :

« ce prince était fait d’une sorte qu’il était difficile de n’être pas surpris » -> litote pour évoquer le coup de foudre

Éloges de la cour : «, comme de qu’il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour » (l.1-2) -> signifie qu’il est plaisant à regarder (donc beau) mais aussi que son comportement est plaisant.

« augmentait encore l’air brillant » l.16 (ce soir là, il est encore plus extraordinaire)

Par rapport au couple qu’ils forment :

« il s’éleva dans la salle un murmure de louanges ».

Leur beauté n’est pas détaillée, c’est une sorte de valeur indescriptible. Il y a d’ailleurs peu de descriptions dans ce roman puisque l’auteur privilégie les analyses psychologiques. Ils deviennent le point de mire de la Cour, l’objet de tous les regards et de l’admiration générale.

La cour = un spectateur. Elle agit comme un regard témoin. Ils se trouvent comme isolés au milieu du cercle formé par la cour : focalisation sur eux.

C. Une rencontre romanesque théâtrale :

Cette rencontre a été préparée : Mme de Clèves a beaucoup entendu parler du duc :

–       « avait oui parler » l.1

–       « Mme la Dauphine le lui avait dépeint » l.3

–       « lui en avait parlé tant de fois » l.3

Son nom a donc commencé à gagner son esprit : processus de cristallisation.

Mme de Clèves est curieuse, « impatiente » de voir Nemours et le lecteur est curieux d’assister à cette rencontre.

Par ailleurs Nemours arrive en retard, sinon ils auraient dû être présentés, ils dansent sans avoir été présentés

L’entrée en scène de Nemours est assez fracassante, il ne passe pas inaperçu :

–       l. 8 « il se fit un assez grand bruit vers la porte »

–       l. 12-13 : « qui passait par dessus quelques sièges »

– l.11 Effet de surprise traduit par l’emploi de 2 passés simples : « elle se tourna et vit »

La structure du texte traduit la naissance de la passion :

–       L 1 à 18 : cadre + rencontre physique : on passe de l’ouïe au regard

–       L 19 à la fin : la rencontre par la parole/ passage du IL et du ELLE à ILS

II. Naissance d’une passion réciproque

1. Coup de foudre

Champs lexical de la vue est très très présent pour souligner l’échange de regards : l.4 « le voir » / « cherchait des yeux »l.10 / « vit » l.11 / pas surpris de le voir » l.14 / « vu » l.15

Par ailleurs, les deux personnages se reconnaissent immédiatement : et vit un homme qu’elle crut d’abord ne pouvoir être que M. de Nemours » l.12

Les deux personnages se voient mais ne disent rien. Ils sont tous les deux surpris de l’un l’autre mais n’échange pas un mot : »ils les appelèrent sans leur donner le loisir de parler personne » l.24-25

Toute l’assistance les admire, les « louange » ; ils ne se disent rien, mais les autres parlent d’eux.

La séduction est physique, corporelle, elle ne passe pas par la parole, leurs corps s’accordent dans l’harmonie de la danse. Cette alchimie traduit le coup de foudre.

Selon l’esthétique précieuse qui influence en partie le classicisme, le regard précède la parole amoureuse.

De plus, Mme de La Fayette prône le dialogue corporel comme vie de transmission des sentiments : idée que le corps peut trahir l’âme :

–       l’entrée de Nemours constitue un véritable élan amoureux

–       marques de surprise et d’étonnement

–       l 20-21 « il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration »

–       l 31-32 Mme de Clèves « qui paraissait un peu embarrassée ».

L’un comme l’autre maîtrisent mal leurs émotions.

Il est clair pour la cour qu’ils forment un couple très assorti : « murmure de louanges »

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