L'importance que nous accordons à l'objet à toutes époques.

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Parfois on fait de ses objets une obsession comme M.Rabour dans le roman "Journal d'une femme chambre" écrit en 1900 par Octave Mirbeau. Au 18ème on avait déjà cerné les problèmes engendrés par le fétichisme comme l'égoïsme, le replie sur soi même. En effet M. Rabour s'adonne au fétichisme des bottines de Célestine sa jeune soubrette, il remarque à peine sa présence et est tout de suite subjugué par les bottines qu'elle porte. Son obsession l'envahit et empêche toutes relations avec autrui. Il en vient même à payer sa soubrette pour avoir le privilège de cirer ses bottines tous les soirs. Ce n'est plus une simple paire de bottine à ses yeux il personnifie l'objet "marche un peu que je les voies remuer...que je les voies vivre...tes petites bottines»,» il baisa mes bottines [...] les caressant". Il choie ses bottines comme si c'était son propre enfant peut être le résultat d'un long moment de solitude auparavant, il se rattache à celles-ci et leurs apportent toute son attention.

C'est dans le même esprit qu'il convient d'aborder le roman de Michel Houellebecq "La carte et le Territoire" où celui ci est tellement obsédé par son combiné ordinateur portable imprimante Canon Libris, la parka Camel Legend ou encore ses chaussures Paraboot Marche qu'il ne regarde pas

ce qui se fait aujourd'hui comme les ordinateurs portables ou encore les tablettes. Il refuse ainsi de se projeter dans l'avenir avec comme par exemple l'achat d'une parka ou de chaussures à la pointe de la mode. En gardant tout ses souvenirs il devient nostalgique, il se bloque sur le passé et n'arrivera pas à trouver des projets d'avenir s’il accorde trop d'importance à sa vie passé.

J'en conclus que les objets nous raccrochent à nos souvenirs. Nous nous construisons au fil du temps notre passé à un impacte sur ce que nous sommes aujourd'hui c'est pourquoi les objets sont des souvenirs essentiels qu'il ne faut pas oublier. De plus ils nous permettent de garder un lien avec des personnes qui nous sont chères, mais qui hélas sont loin de nous ou partis trop tôt.