Jean de La Fontaine, peintre de la société ?

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met notamment en scène de nombreux personnages religieux ( par exemple un moine et un dervis dans “Le rat qui s’est retiré du monde”, un curé dans “Le curé et le mort”,...). On constate également l’évocation assez fréquente de Dieux et de la mythologie ( par exemple Prométhée est évoquée dans “Les Vautours et les Pigeons”, le pasteur, les oraisons, les psaumes, les répons sont évoqués dans “Le Curé et le Mort”). Cette représentation de la religion s’appuie sur plusieurs dénonciations et critiques. Par exemple, dans “Le Curé et le Mort”, il y a une critique et une satire religieuse très marquées. En effet, à travers le personnage du curé, il critique la fausse dévotion et l’hypocrisie des esprits religieux. Donc il exprime son point de vue concernant la religion de son temps. Il dénonce également la luxure des gens d’Église. Ensuite, dans “Le Rat qui s’est retiré du monde”, il critique le clergé en montrant un portrait très négatif du rat et en multipliant les allusions au clergé pour dénoncer l’égoïsme et l’hypocrisie religieuse. L’histoire du rat représente bien le monde religieux du XVII ème siècle car on a des gens qui se cachent derrière la religion pour mener une vie plaisante: le rat(un moine) prétend se retirer du monde pour prier alors qu’il ne prie pas, il profite de la vie, se repose et mange à sa faim ce qui est plutôt contraire à sa religion: les moines doivent vivre dans la plus grande modestie et austérité en se limitant à peu. Ainsi, dans ses fables, il dépeint la religion de son temps, surtout en la critiquant et de façon universelle.

III°) Le social:

Enfin, La Fontaine peut être rapproché d’un peintre de la société d’un point de vue social. En effet, son observation et sa moralité (présente dans toutes les fables donc universelles) portent sur l’Homme, sa vanité, son avarice, son hypocrisie, ses vices, ses défauts, (parfois mais rarement ses qualités)... Tous les animaux sont personnifiés. Il regrette les inégalités sociales de la société de son temps qui favorisent les plus riches et les plus puissants tout en rabaissant les gens du tiers-état à leur statut de pauvres, qui paient des impôts,etc… Ce sont donc les riches qui dominent la société ce qui poussera La Fontaine à le souligner dans ses fables. De plus, dans l’ensemble, il est pessimiste: son univers ne montre pas beaucoup d’espoir sur l’éventuelle bonté de l’Homme et sur l’Homme aux nombreuses qualités. Il n’y a pas que les gens de Cour dans ses fables: les gens de campagne sont également présents donc La Fontaine s’inspire de toutes les classes sociales (par exemple l’ ne, représentant le tiers-état, est victime de sa situation sociale). Pour mettre en avant cet aspect social dans toutes les fables, il s’appuie essentiellement sur des dénonciations et des satires qui invitent le lecteur à réfléchir. Il peint la nature (différents animaux, vie paysanne,...) dans toute sa diversité avec ses qualités et ses défauts. La Fontaine est aussi un peintre de la vie rurale du XVIIème siècle: par exemple dans “La Laitière et le pot au Lait”, il évoque les tâches fermières par l’intermédiaire du rêve de Perette. Il décrit dans cette même fable l’amour du gain allié au bon sens paysan.

Conclusion:

Ainsi, La Fontaine peut être considéré comme un peintre de la société d’un point de vue politique, religieux, mais aussi social. Par le biais de la fiction, il peint la réalité de la société du XVIIè siècle et met en avant la religion, le pouvoir et également l’Homme. Ses fables sont universelles et les leçons qu’il exprime le sont également. En effet, la moralité s’applique à toute la société du XVIIè