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Incipit de Germinal, Zola

Par   •  20 Septembre 2018  •  1 161 Mots (5 Pages)  •  662 Vues

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Le paysage est « immense » et « plat » alors qu’Étienne est minuscule et « seul » : Il est faible face à une nature puissante et furieuse.

« faisait saigner »Il est la victime du vent, il en souffre physiquement

Dans cet « immense horizon plat », l'homme est seul et perdu, il est angoissé devant un paysage qui donne la sensation du vide.

III. Le paysage du réalisme au fantastique :

1. Dans le 3e paragraphe, avec l'expression « tout disparut », on entre dans le fantastique. C'est le basculement du réel au fantastique.

« Brusquement, les feux reparurent près de lui, sans qu’il comprît davantage comment ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses » : les feux qui sont sur la Terre lui paraissent être dans le ciel, comme des lunes. Il y a confusion entre le ciel et la Terre.

« Le ciel mort » : La forte personnification du ciel traduit la nuit noire, la fatigue et le désespoir du héros qui touche presque à la folie.

« Une seule voix montait, la respiration grosse et longue d’un échappement de vapeur, qu’on ne voyait point » : la mine est personnifiée, elle a une « voix et une « respiration ». Elle devient un monstre infernal. Le fait de descendre à la mine sera plus tard descendre aux enfers

2. Il y a un changement de point de vue à partir du 3e paragraphe. Dans les 2 premiers, on retrouvait un point de vue tantôt externe avec la description du paysage et du personnage tantôt omniscient avec la description des pensées d’Étienne. Dans le 3e, on passe au point de vue interne. La scène est décrite à travers les yeux d’Étienne. On retrouve alors le champ lexical du regard avec « aperçut », « vision », « disparut », « reparurent », « spectacle », « apparition », « voyait » et « reconnut ».

Mais le regard d'Etienne n'est pas distinct comme le montre les mots « confus », « fumeuses », masse », « tas », « silhouette » et « vaguement ».

3. La fumée est omniprésente dans cet extrait. En effet, « lunes fumeuses », « noyée de nuit et de fumée » et « échappement de vapeur » renforce la sensation d'étouffement et l'enfermement des miniers sous terre.

4. « Cette apparition fantastique » se dissipe assez vite. Etienne reconnaît ensuite « la fosse ».

5. La description fantastique est causée par la nuit et par l'extrême fatigue du héros qui trouble sa vision.

Conclusion :

Pour conclure, Zola commence son roman par la description nocturne et angoissante d'un paysage sinistre du Nord de la France dans lequel marche un homme seul misérable et souffrant.

La description naturaliste, c'est à dire la description précise d'un monde ouvrier vire au fantastique sous l'effet de la nuit et de la fatigue de cet homme qui ne sait pas encore qu'il descend aux enfers.

Les informations précises mais parcimonieuse que nous donnent Zola invitent à de nombreuses questions sur le passé et l'identité du personnage ainsi que sur le but de son voyage

Ce passage remplit son rôle d'incipit qui est d'informer et d'inciter à continuer le roman. La situation est intrigante. Le lecteur est témoin dès les premières lignes de l'affrontement entre l'homme solitaire et la force de l'environnement qui le dépasse

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