Dissertation à propos de Germinal, de Zola (1885)
Par Plum05 • 21 Avril 2018 • 2 212 Mots (9 Pages) • 1 771 Vues
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Dans Germinal, les personnages sont stéréotypés. Tout au long de son roman plus particulièrement dans la deuxième partie, Zola dévoile des protagonistes trop attendus par le lecteur comme une famille ouvrière vivant dans la misère, un bourgeois trompé par tout le monde et des mineurs ivrognent. Par exemple Bonnemort, de par son surnom, nous savons que les dangers de la mine l’on épargné. En effet page 67, nous avons l’explication de son surnom donné par les autres mineurs : « Hein ? C’est joli, cinquante ans de mine, dont quarante-cinq au fond ! » (p.67). De même, les enfants Maheu, sont les victimes de la société dans laquelle ils vivent : « Devant le buffet ouvert, Catherine réfléchissait. » (p.81) ou « Elle descendit en gros bras de laine, à tâtons, et alluma dans la salle une autre chandelle, pour préparer le café. » (p.77). Nous santons aussi que la famille est l’esclave du patronna : « Mais la mère restait maintenant les yeux ouverts dans l’obscurité, tandis que tirant sur sa mamelle pendante de femme épuisée, Estelle ronronnait comme un petit chat. » (p.80). La dissociation entre le patronat et les ouvriers qui, comptent leur sous pour pouvoir manger à leurs faim, est en constante croissance tout au long du roman.
Le roman permet donc de défendre des idéaux politiques. Ainsi, ce dernier est au service de la défense de convictions politiques. Il permet à Zola d’exprimer à travers celui-ci son point de vue. Zola avait des convictions politiques qui seraient actuellement pour un parti politique socialiste. C’est grâce à la rencontre d’un certains Alfred Girad, incarnant des idéaux marxistes que Zola se fera inviter pour observer de près la rude existence des familles de mineurs. Le monde de la mine se fait remarquer puisqu’à cette même époques d’autres œuvres vont être écrient comme Le grisou de Maurice Talmeyr, Les Indes Noires de Jules Verne. Bien sûr les mineurs eux-mêmes se feront remarqués à travers leurs actions et leurs grèves. Dans Germinal, les grèves de protestations sont importantes, elles marquent un nouveau tournant dans l’histoire de ce roman. Par exemple page 461, « Vieux, c’est notre droit, comment arriverons-nous à ce que la grève soit générale, si nous ne forçons pas les camarades à être avec nous ? ». La réflexion que le roman nous apporte est celle d’un monde de misère, un monde abattue par le Voreux, mais aussi un monde dont les idéaux politiques sont le fruit du vécue, en quelque sorte la réflexion serait que le milieu influe les idéaux politiques.
Le romancier doit attirer son lecteur, défendre ces convictions qu’elles soient politiques ou autres. Pour cela Zola doit mentir. Or il doit aussi aller « dans le sens de la vérité » pour pouvoir être Naturaliste.
« Le roman, [… ] est la seule forme d’art qui cherche à nous faire croire qu’elle donne un rapport complet et véridique de la vie d’une personne réelle » Virginia Woolf. Zola nous offre dans ce roman un panorama du monde minier, il transforme le réel pour captiver le lecteur, donc ceci lui sert de « tremplin ». Les décors ou l’espace, dans lequel est Etienne Lantier est, sert fils connecteur entre l’action et le personnage. Nous pouvons alors dire que le décor se soumet à l’action : « une porte brusquement ouverte lui avait permis d’entrevoir les foyers des générateurs, dans une clarté vive » (p.63). Or cet espace est l’enjeu majeur du roman car tout sera ciblé autour de la mine : les grèves et le travail. L’espace est aussi un sujet important pour Zola puisqu’il applique ça théorie de l’influence de l’espace dans le comportement du protagoniste. Nous pouvons appliquer cette théorie à Bonnemort puisqu’il prend une revanche, sur la bourgeoisie et sur tous ceux qui l’on laissé au fond du Voreux pendant près de cinquante ans, lorsqu’il tue Cécile.
Au XVIIème siècle, la description, comme dans le roman de Madame De La Fayette dans la Princesse de Clèves est une description moins stéréotypée qu’au Moyenne Age, dans ces romans épiques de Tristan et Iseult, mais elle n’en reste pas moins. Ensuite, au XVIIIème siècle, grâce à l’invention de l’imprimerie plus tard en 1825, le roman se démocratisera par la suite car il y aura de plus en plus de personnes lettrées et les copies se feront en plus grand nombre grâce à l’invention de Gutenberg. Ainsi les auteurs seront des bourgeois donc il y aura de nouveaux sujets comme la famille et l’argent avec Pierre et Jean de Maupassant au XIXème siècle. Ce texte porte sur un problème d’héritage entre deux frères. Donc la description a pour but de faire une estampe de la société. Les protagonistes choisis par Zola comme Etienne Lantier et le Maheu sont des avatars de la société dans laquelle vit Zola. Le roman devient donc le condensé du réel. Ce réel est exprimé à travers les descriptions : « Au milieu du champ de blé et de betteraves, le coron de Deux-Cent-Quarante dormait sous la nuit noire. » (p.72).
L’insertion des personnages dans ce monde rude de la mine permet à Zola d’insérer une histoire fictive qui permet d’attirer le lecteur ; une description réaliste lui permet d’être au plus près du réel, tout cela, dans un même roman. Ainsi le mensonge romanesque conduit donc au cœur du réel. A travers l’insertion de ces personnages dans l’histoire fictive que ces protagonistes subissent, la description du monde extérieure va toucher au plus profond le réel de la société actuel : « Le romancier est l’historien du présent, alors que l’historien est le romancier du passé » Georges Duhamel, Les Maîtres. Le roman doit aussi instruire le lecteur, donc le roman à une visée didactique et une dimension polémique. Ainsi Zola veut à travers sont roman s’adresser au lecteur à travers les personnages : « Camarades, vous avez entendu, voilà un de nos anciens, voilà ce qu’il a souffert et ce que nos enfants souffriront, si nous n’en finissons pas avec les voleurs et les bourreaux. » (Page 409), nous pouvons donc voir que Zola nous adresse cette parole, et nous donne aussi ce goût pour la révolte et la grève qui mènera par la suite à la création d’un syndicat ouvrier.
Donc, nous pouvons voir que Zola, dans son roman, Germinal, offre une description réaliste mais surtout naturaliste, préparé grâce à un carnet de note. Cependant Zola ne peut éviter de mentir par nécessiter de captiver son lecteur, et de défendre ses idéaux politiques. Or, le romancier doit mentir pour insérer une histoire fictive et réaliser une description réaliste du monde de la mine. Zola dit la vérité dans son roman à travers les descriptions précises et minutieuses du monde de la mine. Enfin, quelle dimension
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