Gil Blas de Santillane analyse du chapitre 10 - Alain-René Lesage

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Il y a le comique de mot : la colique, les tranchés…

« les voleurs tout fins qu'ils étaient » « éprouver leur secours » (ironie) il dit le contraire de ce qu'il pense.

Il exagère dans le choix des mots ( hyperbole) « il crie miséricorde »

Il y a le comique de geste. Pour rendre crédible sa maladie , il en joue les symptomes « des tranchées violentes »: il grince des dents, il grimace, fait des contorsions incroyables…

Enfin,Il y a aussi le comique de caractère.

Les voleurs censés représenter des personnages dangereux sont des hommes sympatiques, prévenants Ils sont compatissant en soignant Gil de Blas.

Cette intrigue et ce héro sont ceux d'un roman picaresque.

Voici des caractéristiques qui distinguent le roman picaresque

- Le protagoniste, Gil Blas est bien est un pícaro C'est un terme d’origine espagnol signifiant aventurier et désignant un antihéros jeune, de basse naissance cherchant à faire son chemin dans le monde, utilisant la ruse face aux expériences et contraintes matérielles qu’il rencontre.

Le profil d’antihéros du pícaro constitue un contrepoint à l’idéal chevaleresque. Il vit en marge des codes d’honneur propres aux classes dominantes de la société de son époque, son plus grand bien est sa liberté. Cependant Gil Blas ici se prend pour un héro.

- La Structure du roman est une fausse autobiographie : le roman picaresque est narré à la première personne comme si le protagoniste racontait ses propres aventures, à commencer par sa généalogie, contrairement à ce qu’est censé faire un chevalier.

D'ailleurs au début du roman Il y a une déclaration de l'auteur mais aussi Gil Blas s'adresse au lecteur.

« Qui que tu sois, ami lecteur, tu vas ressembler à l’un ou à l’autre de ces deux écoliers. Si tu lis mes aventures sans prendre garde aux instructions morales qu’elles renferment, tu ne tireras aucun fruit de cet ouvrage ; mais si tu le lis avec attention, tu y trouveras, suivant le précepte d’Horace, l’utile mêlé avec l’agréable. »

- Le roman est satirique, il se moque des voleurs qui le retiennent prisonnier et qui devraient être effayants. Le manque de raffinement, dans la description de sa fausse maladie, caractérise ce milieu picaresque.

- En effet un autre trait du roman picareste est le Réalisme dans la description de certains des aspects les moins plaisants de la réalité qui, jamais idéalisée, est au contraire présentée comme une moquerie ou une désillusion.

Conclusion

Dans cet extrait nous avons observé comment Lesage avait réussit à nous faire vivre et partager le récit aventureux de l'évasion de son héro.

Néanmoins cette évasion a été narré de façon comique qui nous incite à rire des mésaventures de cet anti héro qui joue au chevalier servant.

Le roman tien à la fois du roman picaresque et chevaleresque en présentant une parodie.

Mais les aventures du pícaro sont plus captivantes, car il est plus proche du lecteur.

Le style d'Alain René Lesage , ses expressions simples, rapides et spirituels ont favorisé son succès. Lesage parcourut la carrière littéraire avec éclat mais sans ambition, toujours modeste, c'est par ses ouvrages écrits dans un style clair et aisé qui répond au public pour le réalisme dans un style qu'il obtint sa réputation.

Lesage bien avant le courant réalisme et naturalisme des roman du XIX ème siècle ( Balzac, Stendhal, Flaubert, Maupassant) explorent les histoires proches du réel. Il s'interresse aux comportement de ses contemporains.

prolongements :

Comédie de mœurs : se moque de la façon dont vivaient certaines classes de la société.

Satire (genre littéraire) (poésie, pièce de théatre, roman) comique à travers lequel on tourne en dérision les vices humains ( avarice, oisiveté, orgeuil, jalousie, égoisme)

« Turcaret ou le Financier » est une comédie en cinq actes en prose de Lesage représentée pour la première fois à la Comédie-Française le 14 février 1709. Turcaret, à qui tout est bon pour gagner de l’argent, escroquerie, usure, tromperie, finira par se laisser griser par sa réussite en se croyant, dans son impudence, au-dessus des lois et à l’abri des poursuites judiciaires : c’est ce qui le perdra.

On pense que, dans Turcaret, Lesage voulut se venger de quelques traitants auxquels il devait peut-être ses déboires financiers.

Cette pièce a fait scandale dans les milieu d'affaire .Les financiers menacés firent jouer toutes les cabales, essayèrent toutes les influences, même celle de la séduction de l’argent envers l’auteur. scandale dans les milieux d’affaires ; même si le thème du laquais devenu financier en une génération est un mythe littéraire, la pièce fait clairement écho aux mœurs du temps, puisque les milieux financiers réussissent, après la 7e représentation, alors même que les recettes sont tout à fait correctes, de la faire disparaître de l’affiche.

Ce n’est que lorsque le dauphin, fils de Louis XIV, intervint pour mettre un terme aux difficultés en envoyant aux comédiens du roi l’ordre formel « d’apprendre la pièce et de la jouer incessamment » que put enfin avoir lieu la représentation de Turcaret.

La filiation de Gil Blas avec Turcaret, la pièce à succès de 1709, est évidente : Lesage donne, une fois de plus, en spectacle non seulement des valets fripons servant des maîtres voleurs, des femmes de mœurs légères, des maris trompés et contents, mais aussi les pédants gourmés, les poètes ridicules, les faux savants, les médecins d’une ignorance homicide, Chaque classe, chaque profession se résume à des types et chacun de ces types se peint lui-même dans l’action. Le choix des traits est inspiré par un goût parfait et ils sont mis en œuvre avec autant de sobriété que de finesse. Un caractère du récit de Gil Blas est l’accent de vérité qui y règne d’un bout à l’autre. Quelque invraisemblables que soient ses aventures, le héros en parle,