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Commentaire littéraire version n°2

Par   •  19 Avril 2018  •  1 292 Mots (6 Pages)  •  547 Vues

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Effectivement on remarque qu’à certains passages du poème elle est présentée comme une figure maternelle pour Verlaine. La femme aimée qui jusqu’ici avait le rôle de l’amante. Elle occupe le rôle de « mère compréhensive » au vers 4 « et m’aime et me comprend » ; et de « mère consolatrice », « cesse d’être un problème » (vers 6) ; « et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir » (vers 7,8) ; ici la femme idéale est comme une mère qui seule, sait apaiser les souffrances et les douleurs de son enfant. Ainsi la femme occupe différents statuts dans le poème, d’abord présentée comme étant mystérieuse mais aimée, puis elle est idéalisée par Verlaine et est représentée comme une « mère » pour ce dernier.

Enfin, il s’agit d’un sonnet lyrique car ce poème contient diverses caractéristiques du lyrisme. Dans un premier temps le lyrisme est présent avec l’utilisation de la première personne du singulier « Je » (V1) qui est d’ailleurs le tout premier mot du poème. De plus, le poète exprime ses sentiments « et que j’aime et qui m’aime » avec ce parallélisme syntaxique pour montrer la réciprocité de cet amour comme cela a été dit auparavant. De plus l’amour est aussi mis en avant avec les nombreuses allitérations en [m] « femme » (v2) ; « j’aime » (v2) ; « m’aime » (v2) ; « même » (v3) ; « me » (v4). Mais très vite, il utilise également l’interjection « Hélas » (vers 6), pour faire ressortir sa douleur, le regret que cette femme ne soit pas réelle. Il utilise des allitérations en [t] pour accentuer l’idée de la douleur, de la peine « étrange » (v1) ; « pénétrant » (v1) ; « tout-à-fait » (v 3) afin de laisser entendre des sonorités dures. Ainsi cela montre que ce sonnet est lyrique car Verlaine exprime divers sentiments et émotions dans ce sonnet comportant de nombreuses musicalités.

En effet tout au long du poème on constate une certaine musicalité. La conjonction de coordination « et » est présente au moins onze fois au total dans ce sonnet, c’est même elle qui rythme de façon régulière la première strophe. Les virgules ont le même effet, elles marquent souvent un rythme ternaire « et que j’aime, et qui m’aime, et qui n’est » (vers 2,3). Il est fait de rimes embrassées (ABBA). De plus, le second quatrain tourne autour de l’anaphore « elle » présente à chaque vers du second quatrain. Ainsi ces sonorités créent donc une forte musicalité dans ce poème où il n’est presque plus question d’un rêve mais d’un souvenir.

Assurément il s’agit d’un rêve ou d’un souvenir qui s’efface. En effet il ne sait même pas ou même plus si la femme et « brune, blonde ou rousse » (ver12). Cependant ce souvenir persiste à travers les sons « son nom ?... doux et sonore. » (vers10) et surtout grâce à la musicalité du poème. On peut ainsi, dire qu’il fait revivre le poème en le conjuguant au présent : il utilise présent d’énonciation « Je l’ignore » (vers 9) ; « Je me souviens » (vers10) ainsi que le présent de narration « Son regard est pareil » (vers12) ; « elle a » (vers 13), pour montrer que c’est un rêve passé mais qui a encore lieu dans le présent. Ainsi on observe que l’enjeu du poème est de lutter contre la mort et l’oubli.

Nous pouvons conclure que « Mon rêve familier » est l’occasion pour Verlaine de s’échapper de la dure réalité pour se réfugier dans un rêve, notamment dans la femme. C’est pour lui un moment d’échappatoire qui vise à se consoler. Ce poème repose sur une femme idéalisée par le poète. On peut rapprocher ce poème à celui de Charles Baudelaire « Allégorie » dans le recueil Les Fleurs du Mal, où le portrait élogieux d’une femme envoûtante est également

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