Commentaire de l'excipit de Bel-Ami
Par Stella0400 • 20 Janvier 2018 • 1 948 Mots (8 Pages) • 925 Vues
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agréable (l.13) mais pas sans bavures (l.20 « qui pardonne »). Il y a dans ce passage un parallélisme aux lignes 13 et 14 et une isocolie ce qui insiste sur la réciprocité de leur amour. De plus, ils se donnent à nouveau rendez-vous (l.24à27) devant tout le monde et pense donc au futur. On remarque la présence du champs lexical du désir. À la ligne 20, ou pourrait dire qu’il tient en fait la mauvaise main, celle de mme Marelle à la place de celle de la femme, dont il ne tient même plus le bras. Dans le dernier paragraphe, il a une idée bien précise, il est obnubilé par sa maîtresse qui lui apparait tel une apparition dans le soleil (l.47 « éclatant soleil flottait l’image de Mme de Marelle.. »). On pense qu’il pourrait donc véritablement être amoureux de cette jeune femme. On trouve un réalisme sensuel, dans cette apparition. Il connait par coeur le corps, le physique de Mme de Marelle, il a connaissance de ses « petits cheveux frisées de ses tempes » à la ligne 48. Le mot « toujours » (l.48) insiste sur la reproduction de nombreuses fois de cet événement. Il a déjà pu l’observer à plusieurs reprises « au sortir du lit », qui est le dernier mot du texte/roman.
III. Satire sociale.
Maupassant a une vision très pessimiste de l’humanité et n’hésite pas à la critiquer ironiquement dans ses textes.
Ironie/Bel Ami. Maupassant se moque de son personnage. Le narrateur, grâce au point de vue internet, nous aide à nous rendre compte de la mégalomanie de Duroy (l.1à10), il met une certaine distance, tout en ironie avec le personnage par les verbes qu’il emploie, notamment aux lignes 4 et 10 (« il se sentait», « il se croyait »), et il explique sa « joie » (l.10) Aux lignes 36-37, Maupassant montre l’égocentrisme de Bel Ami (« il ne voyait personne ») avec également une répétition du pronom « il » qui augmente l’impression d’omniprésence du personnage.
Satire de la société. La critique de la société passe par la présentation de cette masse (foule) qui permet au genre de personne qu’est Bel Ami de réussir. Tout le monde cautionne parfaitement son triomphe sans se soucier des moyens (immoraux) qu’il a employé pour parvenir à son sommet (les femmes, par exemple) . On trouve également une critique des femmes, qui sont toutes à ses pieds, complètement sous le charme. Mme de Marelles le pardonne de la violence qu’il a utilisé sur elle au cours d’une dispute, plus tôt dans le roman (l.20). L’église est tout aussi critiqué. Il y est mis en avant son hypocrisie qui offre à Bel Ami un mariage religieux alors qu’il est infidèle et n’a pas les qualité requise d’un bon chrétien.
Conclusion
•Bilan du texte.
Dans l’incipit, georges Du Roy a réussi: plus que son mariage, l’excipit montre son triomphe.
Toutefois, intérieurement, il est resté le même: comme au début, c’est un arriviste égocentrique et cynique. Il veut encore s’élever dans la société (visées politiques) et pour cela, il est prêt à tout, en particulier à séduire les femmes qui lui sont utiles (le jour-même de son mariage, il pense à une autre). —> fin cyclique+héros négatif.
Enfin, ce texte a une dimension satirique: Guy de Maupassant dénonce une société hypocrite, qui a les « héros » qu’elle mérite. Il offre une vision pessimiste de l’homme.
•Ouvertures possibles.
Fin ouverte: le lecteur se pose des questions pour la suite:
-après le journalisme, Du Roy va-t-il se lancer dans la politique ?
-il va sans doute continuer à séduire les femmes par intérêt.
-est-il heureux, entre une femme qui lui assure richesse et haut rang social, mais qu’il n’aime pas (Suzanne Walter) et une autre qu’il aime mais ne peut épouser (Mme de Marelle) ?
—> pour toutes ces raisons, va-t-il divorcer ?
Cf. l’excipit du Père Goriot, de Balzac (1835): du haut du cimetière du Père-Lachaise, Eugène de Rastignac contemple Paris et lui lance un défi: « À nous deux maintenant ! »
-deux jeunes ambitieux, à Paris.
-tous deux en hauteur (clin d’oeil intellectuel, intertexualité ?)
—> Maupassant semble rendre hommage à Balzac.
Étude complémentaire, Bel Ami (Declan Donnellan, 2012): scène finale du film (le mariage).
•Dans cet extrait le personnage de Bel Ami est mis en évidence par des gros plan, en légère contre-plongée. La mariée est presque quasiment tout le long de l’extrait hors champ, ce qui rappelle le texte, où elle n’apparait que très peu. On constate qu’il y a un focus fait sur le personnage principal, on entend pas les paroles, les dialogues, ce qui nous donne l’impression d’être dans la tête de Bel Ami qui se sent ailleurs, qui ne pense qu’à lui, (cf. texte)
•On trouve un jeu de lumière, basé sur la saturation du blanc, surtout lorsqu’il sort de l’église.
•On constate un changement de musique entre le moment où il n’y a que lui et Suzanne et l’apparition de Mme de Marelle. La musique devient plus guillerette, plus joyeuse, ce qui montre qu’il y a une différence de sentiments envers ces deux femmes. En revanche, il ne s’arrête pas et ne lui prend pas la main, comme dans le roman.
•Les fondues enchainées et le ralentissement du rythme mettent en avant le fait qu’il s’élève, qu’il devient plus important qu’il ne l’était jusque là.
•On voit aussi très bien que la foule le touche, qu’elle essaie de se rapprocher de lui.
On peut dire que l’extrait est assez fidèle à l’extrait étudié à quelques
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