Bel ami - analyse
Par Raze • 19 Avril 2018 • 944 Mots (4 Pages) • 794 Vues
...
après s’être assis, du porte-plume d’ivoire, un peu mâché au bout par la dent de l’autre.
Le verbe utilisé par le narrateur est très fort, bien plus fort que verbe « prendre » : Georges ne « prend » pas le porte-plume, il s’en « empare ». Cela montre sa détermination. Il prend symboliquement l’objet qui incarne M. Forestier. Il prend ainsi sa place (la scène se déroule dans le bureau du défunt).
Allusions à la cigarette
Madeleine s’appuya à la cheminée, et ayant allumé une cigarette,
Sa femme avait cessé de fumer,
A deux reprises, la cigarette est évoquée dans le texte : Mme Forestier fume, ce qui est normalement l’apanage des hommes. Elle se met à fumer au moment où elle imagine le plan de l’article ; elle cesse de fumer au moment où elle est séduite par les propos tenus par Georges.
Gradation
Il l’écoutait avec attention, tout en griffonnant des notes, et quand il eut fini il souleva des objections, reprit la question, l’agrandit, développa à son tour non plus un plan d’article, mais un plan de campagne contre le ministère actuel.
Après avoir écouté sa femme, Georges Duroy développe oralement la stratégie qu’il compte suivre.
Champ lexical de la guerre
Un plan de campagne contre le ministère actuel. Cette attaque serait le début.
L’article devient une arme, un instrument de guerre, servant des intérêts.
Opposition
Antithèse
Il souleva des objections, reprit la question, l’agrandit, développa à son tour non plus un plan d’article, mais un plan de campagne contre le ministère actuel.
#
Mais il avait toujours le début difficile et il cherchait ses mots avec peine.
Goerges Duroy excelle à l’oral, c’est un fin orateur, mais c’est un écrivain laborieux. Comme dans la première partie du roman, il ne sait mettre en forme son article.
anaphore
Sa femme avait cessé de fumer, tant son intérêt s’éveillait, tant elle voyait large et loin en suivant la pensée de Georges.
Mme Forestier est admirative devant le travail de son mari. Elle cesse de fumer et s’émerveille de ce qu’il a pu trouver.
Gradation
C’est très bon… C’est excellent… C’est très fort… »
A la fin du texte, Mme Forestier est admirative. L’association des deux personnages a fonctionné : elle est la tête pensante, il la complète par ses idées.
Champ lexical de la difficulté
Mais il avait toujours le début difficile et il cherchait ses mots avec peine.
L’écriture est laborieuse. Autant Georges est à l’aise à l’oral, autant il peine à rédiger, à mettre en forme.
Champ lexical de la douceur
Alors ellevint doucement se pencher sur son épau le et elle se mit à lui souffler ses phrases tout bas, dans l’oreille.
Si elle est effectivement celle qui dirige et décide, Mme Forestier sait aussi être douce. A la fin du texte, elle se montre affecteuse.
...