Incipit de Bel-Ami, MAUPASSANT
Par Ramy • 6 Avril 2018 • 1 155 Mots (5 Pages) • 930 Vues
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atouts de Bel-Ami lui sont extrêmement favorables en matière de séduction et donc de femmes. Dès le 2ème paragraphe, l’auteur fait une généralisation des femmes en disant de Duroy que « les femmes avaient levé la tête vers lui ». Nous comprenons donc que l’attirance que dégage notre personnage est contagieuse, c’est-à-dire qu’elle touche toutes les femmes, de toutes les catégories sociales. Dans ces femmes, nous retrouvons d’abord les « trois petites ouvrières » qui ne sont pas décrient, caractérisées par leur métier, sans importance et créant un petit groupe qu’on ne remarque pas à côté de la « maitresse de musique » qui elle est représentée comme « entre deux âges, mal peignée, négligée, coiffée d’un chapeau toujours poussiéreux et vêtue toujours d’une robe de travers ». On voit à travers cette description que cette femme, seule, est plus intéressante pour Bel-Ami, surement parce qu’elle a un certain savoir et qu’elle possède quelques biens, toutefois, cette représentation est assez péjorative et montre que Duroy ne s’attardera pas sur elle et sur les femmes de son rang. S’en vient ensuite les « deux petites bourgeoises ». On précise tout de suite qu’elles sont accompagnées de « leurs maris ». Cela représente l’adultère qui est la preuve des deux mondes de la bourgeoisie : le monde officiel et le monde officieux. Nous comprenons directement que c’est ce genre de femme que Georges Duroy va chercher à avoir. Cette hiérarchisation des classes sociales nous présente le chemin que le personnage principal va devoir suivre pour arriver à ses fins.
Maupassant expose Bel-Ami comme un prédateur pour les femmes, en effet, il dit que ses regards « s’étendent comme des coups d’épervier ». L’épervier représente un filet de pêche pour femmes, et montre quel est le rapport entre Duroy et ces femmes : il attire celles qui lui semblent intéressantes pour son désir d’ascension sociale. Nous pouvons en déduire que le roman va être centré sur la séduction pour l’intérêt personnel de Bel-Ami et que spon désir de séduction sera toujours accompagné d’un désir de richesse.
Nous l’avons très bien compris, le but de Georges Duroy est avant tout de devenir riche et d’entrer dans le monde de la bourgeoisie. Pour ne pas dévoiler sa situation sociale initiale précaire, il met en avant sa fierté et son allure. Cela lui sert à donner le change pour pouvoir fréquenter une autre classe.
Nous voyons aussi une certaine forme de violence dans ce passage quand l’auteur dit de Bel-Ami qu’ « il avançait brutalement dans la rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne point se déranger de sa route ». On remarque directement la différence entre les verbes « heurter » et « pousser » : le premier consiste à entrer brusquement en contact avec quelqu’un, mais peut-être par inadvertance alors que le deuxième est carrément volontaire. A travers ces expressions, on découvre un personnage principal brutal qui se confronte aux autres pour essayer de se faire une place dans la société. Nous trouvons dans la suite de l’extrait, une gradation ascendante de thermes, représentant l’ambition démesurée de Duroy : « quelqu’un, les passants, les maisons, la ville entière ». Bel-Ami est en fait prêt à écraser tous ceux qui se placeraient sur son chemin.
Cet extrait nous présente donc un Georges Duroy réel, avec ses qualités et ses défauts et nous encourage à lire la suite du roman pour découvrir la vie future de notre personnage principal.
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