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Commentaire Thérèse Raquin, Emile Zola

Par   •  10 Septembre 2018  •  1 986 Mots (8 Pages)  •  979 Vues

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Camille est seul de son côté, il apparaît dans cet extrait similairement au début, comme une personnalité faible et destinée à être la victime. Une fois de plus, il ne comprend rien à ce qui se trame entre les deux amants. Dans l'action, le narrateur insiste bien sur son infériorité face à Laurent, il est en position inférieure,« sur les genoux » (l.33), il ne peut que se défendre en « se cramponnant » (l.33) et lutter seulement « quelques secondes » (l.34/35), il se retrouve rapidement totalement impuissant entre les mains de Laurent qui « le tenait en l’air, ainsi qu’un enfant » (l.51/52). L’assimilation à un animal intervient à plusieurs reprises « l’instinct d’une bête » (l.32) « sa victime, folle de rage » (l.53/54) et finit par mordre Laurent.

Thérèse a un tempérament nerveux, qu'elle cachait jusque là, elle est totalement dominée par sa nervosité et ne fait que subir la situation, comme paralysée « roide, immobile » (l.17), « rigide » (l.42). Les verbes qui la qualifie dans ce texte mettent en avant simplement sa passivité « attendait » (l.18), « regardait » (l.38), « resta » (l.47). On peut remarquer que son corps la domine, qu'elle n'a pas le contrôle d'elle même « une effrayante contraction les tenait grands ouverts » (l.40/41), « Ses nerfs se détendaient » (l.45/46), « la crise qu'elle redoutait la jeta » (l.46). Elle finit complètement abattue « Elle y resta pliée, pâmée, morte » (l.47/48)

Laurent, depuis le début, est caractérisé comme sanguin, par sa force « ses grosses mains » (l.15/16), « ses bras vigoureux » (l.52).

On peut remarquer que dans le dernier paragraphe, le narrateur souligne encore l’insensibilité monstrueuse du personnage, il n'a aucun remord, aucune réaction d’ordre psychologique, il veut juste réussir son plan et organiser le mieux possible la scène de crime qu'il racontera aux autres.

Les personnage dans ce texte n'ont pas d'émotions particulières, ils éprouvent du désir de tuer. Laurent ne ressent aucune pitié pour Camille, personnage un peu exclus depuis le début du roman, avec un statut péjoratif : « commis » (l.25), « malheureux » (l.43/44).

Cette scène montre que Camille ne semble pas vraiment mourir, à aucun moment n’est prononcé le mot mort, et le narrateur signale que le personnage revient « deux ou trois fois sur l’eau » (l.59/60) comme il reviendra sans cesse persécuter les deux amants.

Camille est certes une victime, mais il laisse une marque chez chacun des deux amants. Camille doit se battre seul contre Laurent et Thérèse. En réalité Thérèse ne commet pas l’acte mais elle ne soutient pas son mari. De plus, on sait que Camille ne sait pas nager. Il part avec un handicap. « Laurent serra plus fort, donna une secousse » Camille ne comprend pas ce qui lui arrive. « Camille se tourna et vit la figure effrayante de son ami, toute convulsionnée. Il ne comprit pas, une épouvante vague le saisit. Il voulut crier, et sentit une main rude qui le serrait à la gorge » Les termes « effrayant » et « convulsionnée » traduisent déjà une certaine violence. Mais surtout, Laurent veut en finir vite. Il est tout seul « Thérèse ! Thérèse! Appela de nouveau, d’une voix étouffée et sifflante » On comprend alors qu’elle ne répond même pas. L’auteur met en évidence la solitude du personnage pour émouvoir le lecteur, voire le révolter.

Pour conclure, la scène est le point culminant de la violence, parce que les mots utilisés sont forts, puis le cadre est très inquiétant. Après avoir tué Camille les deux amants seront hantés par le fantôme de Camille, puis ce dernier se réincarnera en chat François par le biais de la cicatrice de Laurent. Il fera vivre un enfer aux deux amants qui vont sombrer dans la folie et qui se suicideront. Le roman démontre que la vie ne se passe pas comme on l'imagine, car Thérèse et Laurent avaient imaginé une vie plus belle, puis il nous montre aussi que l'amour passionnel peut avoir de grandes conséquences, parce qu'ici ils ont éliminé Camille pour au final se suicider à cause des remords. L'histoire de Thérèse Raquin est inspiré par « Un Mariage d'amour », les deux histoires évoquent un triangle amoureux, et la souffrance de l'amour.

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