Commentaire, Le Musée Grévin - Louis Aragon

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Dès lors, dans ce poème Louis Aragon cherche à se révolter. En effet, Aragon est un écrivain impliqué dans les malheurs de son époque. D’abord l’anaphore « J’écris dans un pays » témoigne de l’instance et de l’endurance du poète, pour lequel l’écriture se révèle une arme véritable, au même titre qu’un soldat avec son fusil qui mitraille en direction de l’ennemi. Le poète s’impose également à placer à l’hémistiche de ses alexandrins des termes sur lesquels il veut attirer l’attention : « cauchemar » (v. 2), « espoir » (v. 3), « sans pitié » (v. 8). Le poète accélère le rythme avec l’enjambement entre les vers 15 et 16 et la polysyndète « Dans l’ordure et la soif le silence et la faim » (v. 14). Le rythme accéléré montre la détermination et la colère du poète. L’enjambement témoigne de la violence des occupants qui torturent et de provoquent la souffrance.

Ensuite le poète cherche à se révolter en donnant une dimension universelle à son poème. Aragon ne nomme pas le pays. Il est supposé être connu du lecteur « un pays » (v.1.5.9) « ce pays » (v13.17). Le pays qu’il décrit est valable pour tous les pays sous l’oppression. L’indétermination donne une valeur universelle au poème. C’est un pays martyrisé qui devient symbole de tous les pays privés de liberté.

En conclusion, l’engagement d’Aragon apparait dans ce poème pathétique et tragique. Le lecteur partage la douleur du poète devant l’état du pays. Cet engagement peut toucher tous ceux qui sont sensibles à la défense de la liberté et des valeurs humanistes. On pourrait rapprocher ce poème avec d’autres visions de combattants. Comme dans le poème engagé « Familiale » de Jacques Prévert ou encore « le dormeur du val » de Rimbaud.