Comment le chat est-il valorisé et sert-il de symbole?

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De plus, l'auteur compare explicitement la femme au chat. Il déclare qu'il "voit [sa] femme en esprit". Il pense ainsi aux femmes lorsqu'il s'adresse au chat, l'animal est donc une métaphore de la femme.

Par ailleurs, Baudelaire sous-entend implicitement la présence d'une femme dans son texte dès le vers 1 : "Viens mon beau chat, sur mon cœur amoureux". Cette métonymie démontre donc que le poème aime une femme.

En outre, le chat symbolise la sensualité. Les sens du poètes sont présents, notamment le toucher qui évoque l'érotisme. En effet, Baudelaire pense à la femme lorsque ses "doigts" et sa "main" palpent "le corps élastique" du chat. Ce contact physique exalte le poète, l'image de la femme se superpose ainsi à celle du chat.

De plus, le champ lexical du corps humain se confond à celui du corps animal. Baudelaire emploie les termes griffes, patte, yeux, doigts, main, tête, dos, pied. Il utilise ainsi des termes se référant aux êtres humains pour décrire le chat, qui, au cours du texte, est remplacé par la femme.

Enfin, dans le dernier tercet, le poète insiste sur le parfum de la femme. En effet, "un air subtil, un dangereux parfum Nagent autour de son corps brun. " Ce chiasme prouve ainsi que le poète sollicite fortement son odorat. Le "corps brun" pourrait être le corps d'une femme noire, qui se substitue au chat.

Au cours du deuxième texte " le chat", le miaulement du chat laisse place à la voix de la femme. Baudelaire affirme que "cette voix […] Le réjouit comme un philtre. Elle endort les plus cruels maux Et contient toutes les extases." L'animal sert donc à nouveau de métaphore de la femme, qui ici a une voix enchanteresse exaltant le poète qui se compare à "un philtre", boisson inspirant l'amour. Cela prouve également la présence d'une femme dans le poème.

De plus, le toucher du poète est à nouveau sollicité, et symbolise l'érotisme. Baudelaire déclare qu'après avoir "caressé" la "fourrure blonde et brune" du chat, il "fut embaumé d'un parfum si doux". Ainsi, les adjectifs "blonde" et "brune" qui sont habituellement utilisés pour décrire la couleur des cheveux démontrent que la "fourrure blonde et brune" représente la chevelure d'une femme.

Dans le troisième poème étudié, "les chats" Baudelaire symbolise son inspiration unique à travers les chats. Il explique que "les amoureux fervents et les savants austères Aiment […] Les chats". Selon Baudelaire, les chats sont "les amis de la science et de la volupté". Ce chiasme montre que l'inspiration peut ainsi être autant rationnelle et scientifique, que sentimentale.

De plus "les chats", ceux-ci semblent être un lien entre le monde réel et un monde onirique, où rien ne serait impossible, tel l'imagination de quiconque. Baudelaire affirme que les chats "prennent en songeant les nobles attitudes des grands sphinx allongés au fond des solitudes, qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin".

Il explique aussi que "leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques". La présence du champ lexical du rêve avec les termes "en songeant", "s'endormir" et "rêve", ainsi que les reins des chats dits "féconds" pourraient représenter l'imagination sans limite et débordante du poète, ou bien même Baudelaire lui-même.

Enfin, Baudelaire souhaite s'identifier aux chats de son poème, mettant en évidence leur caractère mystérieux et imprévisible. En effet, le poète déclare que les chats sont "puissants et doux" mais "frileux", qu'ils "cherchent le silence et l'horreur des ténèbres" tout en prenant "les attitudes des grands sphinx"

En somme, Baudelaire semble vouloir être comme les chats qu'il décrit, alliant le mysticisme, la science et leur caractère double.

Le motif du chat sert donc de métaphore de la femme dans les deux premiers poèmes intitulés "le chat", symbolisant l'Erotisme et la Sensualité. Dans le troisième poème, les chats métaphorisent le poète, symbolisant l'aspect surprenant et sans limite de son imagination.