Anthologie alcools
Par Plum05 • 15 Mai 2018 • 1 613 Mots (7 Pages) • 1 282 Vues
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Automne malade:
Apollinaire qui a séjourné en Allemagne fait souvent des références au folklore et à la mythologie germanique dans ses poèmes. Ici, ils parlent des "nixes nicettes". Les nixes sont des nymphes des eaux dans les mythologies germanique et nordique. Elles incarnent le malheur amoureux. Mise en valeur de "Qui n'ont jamais aimé" car c'est un vers court qui est placé juste après un vers long. Apollinaire a de la compassion pour l'automne que l'on n'estime pas assez : on ne cueille pas ses fruits mûrs, "on foule" ses feuilles. Le pronom personnel indéfini "on" utilisé deux fois dans le poème montre que l'automne n'est de façon générale pas assez estimé selon le poète. Ainsi, en évoquant cet automne malheureux qu'on délaisse et qui se meurt, le poète évoque sa propre condition, et sa déception amoureuse avec Annie Playden.
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Crépuscule :
Comme l’indique la dédicace, Guillaume Apollinaire a écrit ce poème en pensant à Marie Laurencin avec laquelle il avait rompu en 1912. Devant la perspective de la mort qu’annonce le crépuscule («le jour s’exténue»), elle éprouve le besoin de se mirer pour ne pas se perdre tout à fait. On peut donc croire qu’il s’agit bien de la peintre qui, en effet, se mirait dans ses tableaux, y représentait son monde intérieur. “Crépuscule” serait donc un poème suscité par le souvenir de Marie Laurencin mais où Apollinaire parle surtout de lui, du poète dont ce crépuscule n’est qu’une étape dans son évolution que dessine le recueil “Alcools” où, de la descente aux Enfers qu’est “Zone”, en passant par “Le brasier”, il aboutira au chant triomphal qu’est "Vendémiaire".
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Nuit rhénane :
La nuit est l'espace du rêve et des légendes. La nuit rhénane, c'est aussi la nuit de l'ivresse dans le tournoiement des figures concurrentes de la réalité et de la fable.
Ce poème, extrait du recueil Alcools, est à situer à la période où Apollinaire est allé vivre sur les bords du Rhin. Poème de la brisure des verres, ce texte est aussi celui de l'ivresse des vers, avec ce sonnet cassé à qui il manque un vers. Ce poème est un jeu, même s'il soulève un malaise et une réflexion sur la poésie. Le poète y fait aussi allusion à son amour pour Annie Playden.[pic 6]
Les colchiques :
Dans ce poème Les Colchiques, la femme est associée à une fleur, la colchique. Mais cette fleur est vénéneuse, c’est un poison. C’est donc l’inverse du mythe de la femme fleur. Ce poème a été pour la première fois publié le 15 novembre 1907 dans le journal la Phalange.
C’est un poème d’inspiration allemande rédigé en 1901 qui vient après les poèmes de la chanson du mal aimé. On est face à un échec amoureux. A la même époque, il rencontre Annie Playden. Chez Apollinaire, le sentiment d’être mal aimé est constitutif de sa nature même.
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Mai :
Le poème, représente l’acceptation mélancolique de la condition humaine, qui est donc plutôt triste avec l’expression de la nostalgie et de la mélancolie du poète du fait de l’échec de son amour et de la fuite du temps, qui contrastent avec la gaieté du printemps.[pic 8]
Le pont Mirabeau :
Le poème Le Pont Mirabeau est un extrait du recueil Alcools paru en 1913. Apollinaire y fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin, une peintre avec qui il eut une liaison, et au-delà évoque la fuite du temps semblable à l'eau qui s'en va. L'eau est un thème romantique et lyrique qui renvoie au passage du temps et à la fuite de l'amour. Il était devenu emblématique de leur amour. Leur couple rompu, le pont inspira au poète une méditation lyrique sur la fuite du temps et de l'amour.
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La chanson du mal aimé :
Le titre du poème qui nous est présenté : « la chanson du mal aimé » frappe car bâti sur un néologisme (mal aimé/bien aimé) et explique l'idée directrice du poème : « chanson » évoque un genre lyrique, et le poème est placé d'emblée sous le signe du malheur : Apollinaire fait le récit en chanson de ses amours malheureux avec Annie Playden, rencontrée en Rhénanie, que l'auteur va aller rencontrer à 2 reprises à Londres pour tenter de la ramener avec lui, afin qu'elle n'embarque pas pour les Etats-Unis -> échec -> nouvelle déception amoureuse du poète.
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L’adieu :
Le poème, lui-même extrait d’un plus long poème antérieur, “La clef”, fut au départ une bribe de dialogue extraite d’un conte. Ce poème, comme les chansons de toile, répète l’angoisse de l’attente : «Et souviens-toi que je t’attends», le poète s’adressant à Annie alors qu’il avait la certitude de ne plus la revoir.
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