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Anthologie Poétique les poèmes Saturniens

Par   •  6 Février 2018  •  2 420 Mots (10 Pages)  •  791 Vues

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Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave ; elle a

L’inflexion des voix chères qui se sont tues.

Dans ce poème « mon rêve familier » Verlaine y raconte un rêve récurent, ou il y aurait une femme inconnue décrite de façon abstraite à chaque fois mais qui ne prendrait pas la même apparence chaque soir. Elle le comprend et l’apaise, mais il est incapable de décrire son enveloppe humaine ou même de savoir son nom, il lui prête juste les caractéristiques d’une femme qu’il aime et qu’elle aime en retour. Elle n’a pas d’identité précise car elle représente la femme en générale, Verlaine à trouvé dans son rêve l’amour, la douceur et la compréhension de cette femme.

C'est un stéréotype de femme mère et de femme soumise et pleine de compassion. Il se sert de cette image de source de légèreté pour mettre en avant sa souffrance et son hypersensibilité de poète meurtri et de dévoiler son « drame intérieur ».

[pic 3]

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.christies.com/lotfinderimages/d53638/pablo_picasso_buste_de_femme_au_chapeau_d5363872h.jpg&imgrefurl=http://www.christies.com/lotfinder/prints-multiples/pablo-picasso-buste-de-femme-au-chapeau-5363872-details

Cette œuvre est un tableau de Pablo Picasso peint en 1939 qui fait partie du mouvement cubiste et du surréaliste. Elle représente une femme peinte sous la technique du cubisme, elle est donc peu identifiable, comme dans le poème lorsque l’auteur est incapable de dire à quoi ressemble la femme dans son rêve. On distingue simplement une femme.

II –Melancholia

Résignation

Tout enfant, j’allais rêvant Ko-Hinnor,

Somptuosité persane et papale,

Héliogabale et Sardanapale !

Mon désir créait sous des toits en or,

Parmi les parfums, au son des musiques,

Des harems sans fin, paradis physiques !

Aujourd’hui plus calme et non moins ardent,

Mais sachant la vie et qu’il faut qu’on plie,

J’ai dû refréner ma belle folie,

Sans me résigner par trop cependant.

Soit ! le grandiose échappe à ma dent,

Mais fi de l’aimable et fi de la lie !

Et je hais toujours la femme jolie !

La rime assonante et l’ami prudent.

« Résignation » retrace la relation passionnelle qu’entretenait Verlaine avec sa sœur adoptive, décrite comme une folie, elle représente la relation platonique que l’auteur a entretenue avec cette jeune fille au fil du temps sans jamais céder à la tentation. Il parle du désir qu’il ressent à son égard et de sa difficulté à se tenir à l’écart d’elle, de cette « folie ». Il aime l’amie, la jeune femme sans pouvoir de séduction, mais il hait toujours la femme jolie, celle qui lui fait éprouver ces sentiments amoureux et ce désir qu’il se résigne à fuir. La femme représente un amour presque impossible, c’est un objet de désir que l’auteur ne peut assouvir, elle reste donc le personnage central celui autour duquel les sentiments de l’auteur tournent.

[pic 4]

http://www.grandspeintres.com/renoir/tableau.php?tableau=coiffant&id_peintre=3

L'oeuvre "Jeune fille se coiffant les cheveux", peinte en 1894 par l'artiste peintre et Grand Maître Pierre-Auguste Renoir, appartient au mouvement Impressionniste. Elle représente une jeune fille au un visage doux et enfantin et possède de longs cheveux chatains. Elle possède les mêmes caractéristiques que la jeune femme évoquée dans le poème de Verlaine. Il l’a vu grandir et se transformer de petite fille à jeune femme, et la jeune fille sur le tableau est jeune et jolie bien que ses longs cheveux soient défait ce qui laisse entendre si on suit les codes de l’époque, qu’on assiste à une scène intime de la jeune femme qui marque aussi sa féminité.

III-Caprices

Femme et chatte

Elle jouait avec sa chatte ;

Et c’était merveille de voir

La main blanche et la blanche patte

S’ébattre dans l’ombre du soir.

Elle cachait — la scélérate ! —

Sous ces mitaines de fil noir

Ses meurtriers ongles d’agate,

Coupants et clairs comme un rasoir.

L’autre aussi faisait la sucrée

Et rentrait sa griffe acérée,

Mais le diable n’y perdait rien…

Et dans le boudoir où, sonore,

Tintait son rire aérien,

Brillaient quatre points de phosphore.

Dans ce premier poème de la section Caprice, la femme est comparée à une chatte. Verlaine fait référence à la reine antique Cléopatre, qui représente une femme sombre et envoûtante. Elle joue avec l’animal et tous ses gestes sont comparé aux siens. Elle paraît perfide et mauvaise mais elle ne se préoccupe pas de l’auteur.

Verlaine à travers le personnage de Cléopâtre, reine intrigante, capable de toutes les ruses pour se maintenir sur son trône convoité par son frère nous dresse un tableau général assez sombre du comportement féminin. Une femme à l’apparence innocente avec une beauté envoutante, mais qui ment et manipule pour arriver à ses fins. Elle représente aussi la femme idéale dont Verlaine rêve toujours, qui lui évoque l’amour de par

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