Étude de cas : Le Sahara, ressources, conflits :
Par Ramy • 30 Novembre 2017 • 1 106 Mots (5 Pages) • 626 Vues
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états indépendants : l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Libye, l’Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie. Chacun d’entre eux, motivé par des raisons économiques, politiques, démographiques, cherche à marquer son contrôle sur sa partie saharienne.
b) Des conflits nombreux et de natures différentes :
Des contestations frontalières marquent ainsi le Sahara, comme la question du Sahara Occidental. Lorsque l’Espagne décolonise ses positions africaines en 1975, elle partage cet espace entre le Maroc et la Mauritanie. Mais le peuple des Sahraouis, (450 000 personnes) réclame l’indépendance et fonde le Front Polisario, privilégiant la lutte armée pour y parvenir. Certains se réfugient en Algérie. En 1991, un cessez le feu est signé, c’est le statuquo depuis. Le Maroc contrôle aujourd’hui environ 80% du territoire sahraoui, militarisant sa frontière pour faire face aux Sahraouis. L’enjeu de ce territoire n’est autre que les importantes ressources en phosphate. D’autres peuples ont également des revendications tels que les Touaregs, composé de 2 millions de nomades vivant entre cinq états, réclamant un statut spécifique pour la reconnaissance de leur mode de vie.
Le désert est également devenu une zone de repli pour les mouvements islamistes tels qu’Al-Aqmi, procédant à des prises d’otages en échange de rançon, ou des trafics de drogues, exploitant l’immensité de ce territoire vide pour s’y cacher.
III- Un espace stratégique convoité par de nombreux acteurs :
Quels éléments rendent le Sahara stratégiquement attractif ? Quels acteurs commandent ces enjeux géopolitiques et géoéconomiques ?
a) Enjeux géopolitiques :
Le Sahara est donc devenu un des principaux fronts de guerre contre le terrorisme international. Dans la zone, les djihadistes visent l’endoctrinement de la population, le contrôle des routes stratégiques et la déstabilisation voire destruction des États. D’autres États interviennent pour protéger leurs intérêts, mais aussi protéger les populations locales, comme la France au Mali en 2012, mais aussi des pays africains via des missions de l’ONU (MINUSMA au Mali). L’action des différentes ONG en faveur des populations locales est aussi très importante.
Le désert est aussi un espace stratégique car espace transitoire pour atteindre l’Europe pour les migrants clandestins, même si les pays européens et nord-africains tentent d’endiguer cela par des politiques plus ou moins autoritaires.
b) Enjeux géoéconomiques :
Si l’espace saharien est de plus en plus intégré dans les circuits la mondialisation de par les IDE croissants des firmes multinationales dans la zone, notamment pour l’exploitation des ressources, comme la firme française Areva au Niger, il est aussi une plaque tournante pour l’économie informelle et illégale.
En effet, le trafic de drogue provenant des pays producteurs d’Amérique du Sud vers l’Europe passe par cette zone. Mais il existe aussi d’autres trafics, d’armes lourdes ou petit calibres notamment, surtout depuis la dispersion des arsenaux libyens à la chute du colonel Kadhafi en 2011. Ces trafics sont autant le fait de trafiquants d’armes « traditionnels » que de cartes sud-américains ou de groupes djihadistes.
Pour conclure, le Sahara, plus grand désert du monde, est un territoire habité, urbanisé, riche en ressources minières et en hydrocarbures. Il est traversé par de nombreux flux de marchandises, souvent informels et illicites, et par des migrants espérant pour certains de rejoindre l’Europe.
Il attire les convoitises des entreprises étrangères et des acteurs locaux. Il est représentatif d’un continent africain en changement et qui s’intègre dans la mondialisation.
Le Sahara, loin d’être un espace à la marge, constitue l’une des préoccupations majeures de la géopolitique européenne comme internationale, mais aussi des FTN.
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