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Les évolutions du travail ouvrier en France du milieu du XIXe siècle à nos jours

Par   •  17 Novembre 2018  •  3 059 Mots (13 Pages)  •  645 Vues

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à des entassements dans ces lieux entraînant des conditions de vie misérables. La misère des logements de cette classe ouvrière reflète des conditions extrêmes due notamment aux salaires très insignifiants. Malgré la diversité des catégories de travail dans le monde ouvrier, le travail y est très difficile comprenant ainsi des journées très longues (12 heures), des rythmes de travail élevés et donc des salaires très faibles. Certains métiers sont aussi dangereux et les accidents peuvent avoir des conséquences dramatiques, de plus l’organisation scientifique du travail déshumanise les hommes. En effet, durant la période de croissance économique de la France, une nouvelle méthode de travail apparaît. L’Organisation Scientifique du Travail se met en place avec l’essor du travail ouvrier, elle est aussi appelée « le Taylorisme », venu de Frederick Winslow Taylor (1856-1915) un ingénieur américain. Elle consiste en une nouvelle organisation du travail le divisant en tâches élémentaires, simples et répétitives confiées à des ouvriers spécialisés pour rendre le travail rationnel. Tout cela dans le but d’améliorer la productivité des travailleurs. Cependant à partir des années 1850, la condition des ouvriers progresse. En effet, l’Etat met en place des assurances pour protéger les travailleurs tel que des assurances vieillesse, maladie et accident. Ils réglementent ainsi progressivement les conditions de travail dans les usines comme l’interdiction du travail des enfants et la limitation du temps de travail journalier. En 1864, une loi sur le droit de grève pour les ouvriers est d’ailleurs mise en place ainsi qu’en 1884 une loi sur le droit syndical. Les salaires des ouvriers augmentent ainsi grâce à la hausse de productivité des usines et donc une hausse des profits résultant de l’OST. L’industrialisation provoque ainsi une extension des activités dans les industries nécessitant alors un recrutement intensif de la main-d’oeuvre qui est accentué par la faible natalité durant la hausse de la croissance économique en France. Ce recrutement est d’ailleurs la raison des premières grandes vagues d’immigrations en France. Les migrants viennent surtout à cette époque de pays voisins comme l’Allemagne, l’Angleterre ou encore l’Espagne. Mais La Grande Dépression de 1873-1896 entraîne un ralentissement de la croissance et des difficultés dans le monde ouvrier. Une montée de xénophobie se fait alors observée à cette époque chez les ouvriers français envers les travailleurs réfugiés. Ils les accusent ainsi de concurrence déloyale, car ils ont un coût de la main-d’oeuvre qui est moins important que d’autres ouvriers. Ce contexte de conflits dans le monde ouvrier est le point d’ancrage des mouvements socialistes luttant contre les conditions de vie misérables des ouvriers. Le théoricien Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels sont d’ailleurs l’investigateur de cette lutte des classes sociales encourageant les ouvriers à se révolter à travers leur ouvrage « Le manifeste du parti communiste »(1848). C’est l’origine des mouvements syndicalistes qui permettent aux ouvriers de se manifester. En effet après la loi de 1884, la Confédération Générale du Travail (CGT) est créée en 1895 permettant aux travailleurs de s’unir pour former des syndicats et de conquérir de nouveaux droits sociaux. Les revendications des ouvriers obligent les États à élaborer une législation sociale amenant ainsi en 1919 la loi des journées de 8 heures. Mais en 1931, la Crise touche la France entraînant une forte hausse du chômage, 5% de la population active se retrouve alors sans emploi en 1936. En mai 1936, les partis du Front Populaire remportent les élections législatives, menant Léon Blum à la tête du gouvernement. Des grèves ont alors lieu, traduisant l’espoir pour les ouvriers d’une amélioration des salaires et des conditions de travail. Les accords Matignon sont alors mis en place en juin 1936 et peu après arrivent la loi sur les conventions collectives, les congés payés et la semaine de 40 heures de travail. En 1939 la Seconde Guerre mondiale éclate, obligeant les ouvriers à partir sur le front et aux femmes de les remplacés dans le travail industriel. À la fin de la guerre en 1945, la France est en reconstruction.

De 1850 à la fin de la Première Guerre mondiale, on observe l’essor du monde ouvrier dû à l’industrialisation conduisant et des nouvelles méthodes de travail et donc des conflits de la part des ouvriers sur les conditions de vie et de travail.

À la fin de la guerre, la France est détruite. La préoccupation principale du pays est de se reconstruire et de relancer son économie. De 1945 à1973 la France est alors dans une période de plein-emploi, de croissance, de consommation de masse, les « 30 Glorieuses ». On observe alors une augmentation du nombre actif. Le nombre d’actifs agricoles s’effondre alors passant de 6 millions à 2 millions entre 1946 à 1975. Les effectifs du secteur secondaire connaissent alors leurs maximums historiques en 1975, avec 8,3 millions d’actifs. L’emploi ouvrier se diversifie de nouveau en distinguant les ouvriers spécialisés, moins bien rémunérés, des ouvriers qualifiés.

L’industrie doit alors jouer un rôle essentiel dans la reconstruction du pays. De nouvelles méthodes se mettent alors en place: « Le Fordisme ». Cette organisation du travail vient du nom de l’industriel américain Henry Ford (1863-1947) qui l’a instaurée à l’origine dans ses usines d’automobiles de Détroit, principalement pour la production de la Ford T en 1907. Cette méthode est l’évolution de l’OST, et est fondée sur la division du travail verticale et horizontale qui correspond au travail à la chaîne (travail sur des chaînes de montage), ainsi que sur la standardisation des produits permettant sa production en grandes séries et enfin sur l’augmentation du pouvoir d’achat des ouvriers en augmentant les bénéfices des chefs d’entreprises. Ces changements de méthodes ont amené à un travail monotone et répétitif, comme nous le montre le film de Charlie Chaplin sorti en 1936 « Les temps modernes ». D’autre part, l’augmentation des salaires des ouvriers permet aux travailleurs de consommer plus et donc de relancer la croissance. La hausse de la demande de main-d’oeuvre dans le secteur secondaire due à l’augmentation de la croissance économique en France amène une nouvelle vague de migrations en France. L’Office National d’immigration passe alors de nombreux accords avec des pays européens et des colonies françaises comme l’Espagne, Portugal, Maroc et Algérie. Cela permet un essor migratoire colonial et postcolonial par aussi les libres passages. Une grande

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