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Les institutions de l’État franquiste.

Par   •  25 Avril 2018  •  1 629 Mots (7 Pages)  •  398 Vues

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C’est dans ce cadre que s’adoptent des lois qui libéralisent le régime dans le but de permettre le développement et d’éviter les critiques intérieures et extérieures. La loi de la presse supprime la censure préalable ; la loi de représentation familiale (1967) permet l’élection de représentants des familles au Parlement.

En matière de travail, on adopte une loi sur les conventions collectives dès 1958, on permet des élections syndicales à partir de 1966 qui permettent l’entrée de l’opposition au régime dans la négociation collective (CCOO). En 1967, la loi sur la Sécurité Sociale établit les bases du futur État Providence.

Par ailleurs, les réformes institutionnelles tentent à la fois de moderniser et de blinder le régime:La loi organique de l’État, établit de manière formelle, la forme monarchique du régime, les pouvoirs du caudillo et le futur du régime.

Pour sa part, la loi de succession de 1969 désigne Juan Carlos comme successeur avec l’opposition du secteur plus dur du régime, les immobilistes, contre la monarchie et l’évolution libérale du régime.

À l’exterieur, en 1962, l’Espagne demande l’entrée dans la CEE, et perd la majorités de ses colonies (Maroc, 1956 ; Guinée Équatoriale 1968 ; Ifni 1969 ; seul reste le Sahara Occidental jusqu’en 1975).

En 1969, le scandale MATESA, qui implique des membres du gouvernement est révélé par la presse et décide Carrero Blanco à un durcissement du régime qui renforce la censure et augmente la répression. Le projet de loi d’associations politique est bloqué, et une nouvelle loi syndicale renforce le syndicalisme vertical. Face à une population de plus en plus revendicative, le gouvernement recours à l’État d’exception. Le terrorisme de ETA mène à l’exécution de 6 militants en 1970 (Conseil de guerre de Burgos).

Après des années de croissance, l’opposition au régime s’accentue face au refus de démocratisation. C’est surtout dans le monde du Travail que surgissent les principales zones d’opposition, surtout les zones industrielles, anciennes et nouvelles. La politisation des ouvriers et l’impossible dialogue social provoquent des conflits, comme la grève de 50 000 ouvriers des mines des Asturies.

L’opposition s’organise autour des nouveaux syndicats non officiels : CCOO, proche des comunistes (1964), et USO proche des chrétiens sociaux.

Un deuxième foyer d’opposition surgit du mouvement étudiant, en 1966, la UB crée son propre syndicat étudiant.

Dans les quartiers, les associations de riverains luttent de leur côté pour une amélioration des équiments urbains.

Enfin, même au sein de l’Église et de l’armée surgissent des voix qui demandent une démocratisation du régime.

Dans les dernières années du franquisme, les forces d’opposition au franquisme se font plus visibles. En Catalogne, à gauche, le PSUC, certains mouvements socialistes, et en 1969, la Comission Coordinatrice des forces politiques de Catalogne mènent l’opposition. À droite, Convergence Démocratique de Catalogne, fondée en 1974, dirige l’opposition nationaliste.

Au Pays Basque, à droite le PNV, et à gauche la ETA, qui mène une lutte armée à partir de 1968.

Sur le plan national, le principal parti de la gauche est le PCE, suivi du PSOE, qui à partir de 1974, abandonne le marxisme pour la socialdemocratie. Au centre la démocratie chrétienne. La réunion de Munich en 1962, marque le début des relations entre les diverses oppositions, et annonce la transition.

Les dernières années du régimes sont mouvementées : les revendications populaires se succèdent, les conflits ouvriers et étudiants se multiplient, face au régime refermé sur lui-même et dominé par les immobilistes du Bunker. En 1973, l’assassinat de Carrero Blanco porte un coup important au régime, et laisse Franco, malade, sans son dauphin.

S’affrontent alors les partisans de l’ouverture, favorables à une certaine libéralisation politique au sein du Movimiento ; et les partisans de l’immobilisme et de la répression qui forment le Bunker.

En Janvier 74, Arias Navarro forme un nouveau gouvernement qui tente d’unir les franquistes de tous bord face à l’opposition : lors de son discours du 12 février, qui inspire l’esprit du 12 février, il annonce des réformes démocratiques, qui sont considérées insuffisantes par l’opposition, et entravées par les ultras, qui réussissent à les freiner et à faire démissioner les progressistes du gouvernement.

Entre-temps, la situation internationale se complique pour l’Espagne au Sahara, où à partir de 1973, le front Polisario, le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie discutent la présence espagnole. L’Espagne doit quitter le Sahara après la marche verte et les accords de Madrid le 14 /11/1975.

Les derniers mois du régime sont agités par les mouvements populaires.

L’opposition tente de s’organiser pour la nouvelle étape qui s’ouvrira après l’imminente mort de Franco :

En Catalogne, l’Assemblée de Catalogne réclame « Liberté, Amnistie et Statut d’Autonomie ».

Au niveau national, le PCE organise la Junte Démocratique d’Espagne (1974), et le PSOE la Plateforme de Convergence Démocratique (1975) ; elles se fusionnent en 1976 comme Coordination Démocratique, ou Platajunta, et agroupent comunistes, socialistes, républicains, démocrates-chrétiens, monarchistes modérés, nationalistes basques et catalans.

En outre, l’activité terroriste s’accentue, ainsi que la répression du régime qui exécute en 1975 un anarchiste et cinq militants de ETA et du FRAP.

C’est

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