Le mouvement socialiste allemand
Par Raze • 19 Février 2018 • 1 832 Mots (8 Pages) • 611 Vues
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Cette position face à l'effort de guerre est majoritaire mais ne fait pas unanimité. Les révolutionnaires soutiennent une position différente. Cette opposition se développe au sein du SPD et pour éviter qu'elle se développe d'avantage, le parti vire K.Liebknecht et R.Luxembourg, les leaders de ceux qui s'y opposent. Ces opposants, n'ayant plus de leaders, quittent le SPD et créaient un mouvement : la ligue spartakiste qui par son succès croissant devient le USPD (parti social-démocrate allemand). Le SPD tente de réduire cette division au sein mouvement socialiste allemand en faisant évoluer leur orientation et en tenant une position moins forte par rapport au soutient de l'effort de guerre. Cependant le maintient du SPD dans l'union sacrée rend impossible toute réconciliation des socialistes.
Cette première guerre mondiale marque une profonde rupture au sein du mouvement socialiste allemand qui se creuse au sortir de la guerre et durant la république de Weimar.
A partir de l'été 1918 se profile la défaite allemande. Le pays connaît une crise politique, économique et militaire dont le pouvoir impérial est considéré responsable. Ce contexte difficile est pour les socialistes révolutionnaires l'occasion de prendre le pouvoir. Une vague d'insurrection se développe alors. Ce mouvement révolutionnaire finit par se calmer car la défaite pousse l'empereur Guillaume II a abdiquer le 9 novembre. La république de Weimar est toute suite proclamée par les chefs du SPD F.Ebert et P.Scheidemann qui signent ensuite l'armistice. Malgré tout, une vague insurrectionnelle reprend rapidement et se créait le mouvement spartakiste mener par R.Luxembourg et K.Liebnecht. Ils fondent le KPD (parti communiste allemand) et cherchent à déclencher une révolution sur le modèle bolchévique. Ebert, devenu chef du gouvernement, fait rétablir l'ordre dans Berlin par l'armée lors de la « semaine sanglante ». Il y a 1500 morts, dont les leaders du mouvement. Cet épisode ne fait qu'approfondir les différents entre les socialistes réformistes et les communiste révolutionnaires.
La république de Weimar est gouverné par le SPD qui s'affirme comme un parti social démocrate et abandonne tout discours révolutionnaires. Grâce à un score électoral important et au soutient d'un mouvement syndical fort, le SPD obtient de grandes réformes sociale comme le droit de vote des femmes, les journées de travail de huit heures etc. Mais la popularité du parti recule à cause de la situation économique de l'Allemagne. Le poids du SPD diminue tout comme le nombre d'adhérents aux syndicats tandis que le KPD et le parti nazi gagnent des électeurs. Malgré la menace que représente le NSDAP, les deux partis socialistes refusent de s'allier.
De son coté, le KPD affirme son marxisme révolutionnaire et prépare l’avènement de la société communiste. S'opposant au SPD et à la grande confédération générale des syndicats, l'AGB, le KPD donne naissance au RGO. Il s'agit d'une centrale syndicale communiste fondée sur injonction de Moscou. Ce parti gagne en succès car il critique la république de Weimar et le Diktat du traité de Versailles. Il refuse toute alliance avec le SPD, considéré comme un parti ayant trahit la classe ouvrière. C'est avec l'absence d'alliance des forces de gauche qu'Hitler remporte les élections et devient chancelier le 30 janvier 1933.
Le premier objectif d'Hitler est d'éliminer le mouvement socialiste allemand. C'est ce qu'il fait en commencent par interdire le KPD qu'il accuse être l'auteur de l’incendie du Reichstag puis interdit le SPD grâce à la loi lui accordant les pleins pouvoirs. En quelques mois, les partis socialistes sont éradiqués et leurs membres déportés. Cependant, il perdure des idées socialistes au sein de la classe ouvrière et pour les faire disparaître, Hitler interdit la grève, dissous les syndicats et créait le Front allemand du travail rejetant toute « Lutte des classes ». De plus, Hitler intègre la classe ouvrière à la propagande raciale du nazisme qui en devient encore plus populaire. Face à cette répression persiste un mouvement socialiste clandestin qui se réalise de plus en plus à l'étranger à cause de la traque continuelle qu'effectue le régime à l’égare des socialiste. Les anciens membres du SPD qui résistent vont en Angleterre tandis que ceux du KPD rejoignent la résistance à Moscou.
Pour le mouvement ouvrier, dure une ère de répression et de résistance jusqu'en 1945.
La seconde guerre mondiale est une nouvelle période difficile pour le socialisme allemand.
Il faut attendre effondrement du régime nazi en 1945 pour voir réapparaître le socialisme allemand autant divisé qu'avant la montée du nazisme à cause d'une Allemagne occupée par les Alliés. En effet, la RFA et la RDA confirme la division du socialisme : le communisme règne en maître à l'est, tandis que le social-démocrate devient la principale force de gauche à l'Ouest. La rupture qui s'est réalisée au sein du socialisme allemand durant la première guerre mondiale n'a jamais été réparé. Encore de nos jours, la famille socialiste reste divisée.
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