Culture design : le mouvement
Par Ninoka • 16 Novembre 2017 • 1 385 Mots (6 Pages) • 750 Vues
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De plus, pour Issey Miyake la notion de mouvement se retrouve à travers les motifs utilisés, ici, les lignes sont disposés dans divers sens accentuant le mouvement du corps. Ces lignes de couleurs primaires pourraient faire référence au travail de Mondrian. Ce mouvement engendre un rapport étroit entre le vêtement et le corps. Bien que différents dans la forme, le travail de Patrick Li rejoins celui d’Issey Miyake sur la notion de pli et de mouvement. Patrick Li est un créateur chinois ayant travaillé avec de grands noms comme Hussein Chalayan ou Viktor & Rolf. Dans sa collection Printemps/Eté 2012, il arrive à mêler des formes plutôt classiques avec des découpes, des superpositions lui permettant de donner du mouvement à ses pièces. Ainsi, il choisit de travailler le mouvement par la superposition de matières comme pourrai le faire Simone Pheulpin avec ses bandes de coton non blanchi, ou même les création d’Alexandra Verschueren.
Comme chez Issey Miyake, le travail du plissé est présent, conférant à la matière un volume particulier. Nous pouvons supposer que selon la posture du mannequin, la structure peut bouger et apparaître différemment. Par ailleurs, le travail de confection de Patrick Li peut être mis en relation avec les création de Yiqing Yin dans sa collection sur les coraux, travaillant sur l’opposition de l’aspect à la fois structuré et déconstruit. Cette notion de déconstructivisme a beaucoup été utilisée en Art, aussi bien en photographie qu’en architecture, comme par exemple la Fondation Louis Vuitton crée par Frank Gehry.
Etudié d’un point de vue différent, et bien qu’il ne traite pas de la matière au sens propre, le travail de Gjon Mili est quand à lui très technique et orienté vers le mouvement et des superpositionsx dans lesquelles il perd le propos. En effet, il a été le premier à utiliser le flash électronique et la lumière stroboscopique pour créer des photographies en perpétuel mouvement comme son oeuvre « Nude Descending Staircase » de 1942. Ses clichés travaillés de cette façon, étonnent le spectateur, révélant la belle complexité et le flux gracieux du mouvement trop rapide ou trop complexe que l’oeil ne peut discerner. Ainsi, Gjon Mili nous offre une compréhension visuelle contemporaine en relation avec le mouvement du corps, et de l’objectif.
Ainsi, en changeant les codes, l’art et la mode restent en perpétuel mouvement, et ne cessent d’évoluer a travers le temps, toujours en s’inspirant de leurs pères.
Pour conclure, au fil du temps et des époques, de nombreux artistes et designers se sont intéressés à la notion de mouvement et à toutes ses facettes, quitte à le détourner. En effet, ils caractérisent le mouvement figé par différents procédés mis en avant par l’objectif du photographe ou dans le vêtement en venant contraindre le corps. Cependant, ils l’illustrent aussi en travaillant la matière, ou par des principes de superpositions, structurations ou de manière déconstruit.
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