Etude de cas londres terminale stmg histoire
Par Plum05 • 4 Février 2018 • 2 075 Mots (9 Pages) • 737 Vues
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La ville a une excellente réputation auprès des étrangers. Ils sont attirés par la tradition économique mais aussi par la grande variété des formations et des cursus que l’on peut y suivre. Londres a su attirer les capitaux. Les agents économiques étrangers ont confiance, investissent volontiers à Londres. Dans ce domaine l’attraction est renforcée par le fait que l’anglais soit la langue internationale. Les grandes fortunes des pays émergents, en particulier des pays du Golfe, investissent beaucoup à Londres et y disposent aussi de résidences dans les quartiers les plus huppés comme Kensington.
- Une très grande puissance intégrée à la finance mondiale.
Comme on l’a dit plus haut, Londres est une des principales places financières du monde. C’est vrai depuis plus de 300 ans mais cette fonction n’a cessé de se renforcer. Au départ l’expansion est liée au développement des activités commerciales et industrielles. Aujourd’hui, la finance constitue un secteur économique à part entière. Les activités de Londres représentent un cinquième du PIB britannique. Elle accueille le tiers des sièges sociaux des grandes firmes européennes et environ 25 parmi les 500 plus grosses du monde.
Le cœur de cette activité est la bourse. Elle a profité des réformes entreprises à l’époque de Margaret Thatcher (Premier ministre de 1979 à 1991). En 1986 a eu lieu le « Big Bang » de la City. Les activités financières ont été décloisonnées et dérèglementées. Des sociétés de Bourse ont remplacé les anciens agents de change et l’on a introduit des systèmes de cotation informatisés. Londres tire profit de sa situation géographique. Elle peut travailler avec Tokyo la matin et New-York l’après-midi.
La City représente assure 20% des crédits bancaires, 50% des transactions en actions, 30% des transactions en devises dans le monde et aussi 40% de la gestion de patrimoine en Europe. La moitié des opérations de transport maritime se contractualise à Londres et un tiers des contrats d’assurance aérienne y est souscrit. C’est aussi, alors que le Royaume-Uni a refusé l’Euro la première place mondiale pour les transactions libellées dans cette devise.
Les services occupent 80% des actifs du Grand Londres. La City concentre 300 000 personnes dont 60 000 dans les activités bancaires. Ces activités s’étendent vers les nouveaux quartiers comme Canary Wharf. S’y ajoutent des activités qui tournent autour des nouvelles technologies et des médias : l’agence Reuter est installée dans ce quartier.
En fait, Londres sert de carrefour à un vaste réseau d’échange dont elle constitue le centre névralgique entre l’Europe, l’Amérique anglophone, et le Commonwealth.
- D’importants défis.
Malgré de nombreux avantages, la ville de Londres souffre aussi de difficultés importantes.
- Un rayonnement culturel et intellectuel.
Londres est une des capitales mondiales de la culture. Avec New-York et Paris, c’est un des trois principaux lieux de création et un grand marché de l’Art. Grand lieu d’édition (là encore la domination de l’anglais est cruciale), centre de presse (le Times de Londres est un des journaux les plus influents du monde) Londres est aussi depuis le XVIIIe siècle le siège de la très réputée Académie des Sciences. Le méridien origine est celui de Greenwich. Les grands monuments, les bus à impériale, les cabines téléphoniques, la relève de la Garde ou encore le carillon de Big Ben sont des symboles connus dans le monde entier. La famille royale elle-même est une source de revenus du tourisme.
Comme on l’a dit plus haut Londres est une capitale artistique. Depuis les années 60 et le Swinging London, la ville est devenue un des centres d’art contemporain et de création les plus dynamiques. La musique, la mode continuent d’attirer des touristes et des jeunes du monde entier qui parcourent les rue de Soho et en particulier Carnaby street.
Les théâtres, le Royal Opera House (Covent Garden) et les music-halls sont parmi les plus fréquentés du monde, tout comme les musées (Madame Tussaud, le British Museum, la Tate Gallery, la Tate Modern, la National Gallery…) qui attirent des millions de visiteurs chaque année.
Cette fréquentation et ce dynamisme exigent d’ailleurs des infrastructures d’accueil et d’hébergement qui ont parfois du mal à suivre l’augmentation de la fréquentation.
- Des problèmes urbains.
Londres connaît des difficultés qui sont celles des grandes métropoles et d’autres qui lui sont particulières.
Les systèmes de transport sont proches de la saturation. Pour lutter contre l’engorgement et la pollution, la mairie de Londres a été une des premières à instaurer un péage pour les voitures qui souhaitent accéder au centre (2004). Il s’agit de lutter contre les embouteillages et la pollution en encourageant les deux roues et les transports en commun.
Les aéroports de Londres sont à saturation et il est impossible de procéder à leur extension. Un projet de nouveau site est à l’étude à l’Est de la ville mais les financements sont délicats. L’enjeu est de taille : Londres craint de se faire doubler par Paris.
La ville est aussi confrontée à la vétusté d’une partie de ses équipements d’assainissement et de collecte des déchets qui renchérissent les coûts. La croissance de la ville n’a pas été suffisamment anticipée et les habitants le paient cher : l’attractivité fait de Londres une des villes les plus chères (loyers, prix du foncier et taxes locales). Cela en fait aussi une ville dans laquelle les contrastes sociaux sont marqués.
La restructuration urbaine de ces vingt dernières années a engendré un phénomène de gentrification. Si les habitants de la partie centrale sont pour leur grande majorité très qualifiés et jouissent de revenus très élevés, les parties Sud et Est de la ville restent pauvres. Il s’agit des anciens quartiers portuaires et industriels où les taux de chômage atteignent le double de la moyenne. Ainsi, Tower Hamlet et Hackney sont parmi les quartiers les plus pauvres du Royaume-Uni. Les différentes parties de la ville ont donc des niveaux de vie radicalement opposés. Le réaménagement lié aux JO de 2012 a accentué les problèmes en provoquant des hausses de loyers très importantes dans les quartiers jusque-là populaires qui ont bénéficié des programmes de réhabilitation
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