Commentaire de la définition du droit selon Ulpien

...

Les juristes ont un rôle de modèle mais aussi d’interprète du droit romain. Il participent a la création des lois, et donc peuvent décider du caractère licite ou juste des actes des hommes. Ils ont donc un rôle fondamental dans la cité, ce qui rappelle cette association au rôle de « prêtre » auquel Ulpien faisait allusion. Le prêtre doit parler au nom de son ou ses dieux, tandis que le jurisconsulte parle au nom du droit et de la justice. Ulpien rappelle que le droit est au service du « bien » et non du pouvoir. C’est un outil, servant a administrer la justice, l’égalité et l’équité entre tous et non pas a donner les pleins pouvoir a un seul homme. C’est d’ailleurs pour cela que les textes juridiques sont écrits par les jurisconsultes. Ulpien va ensuite aborder la notion de sanctions « menace de peines mais aussi par la promesse des récompenses ». Par « peines » il entend les sanctions encourues lors de non respect de la loi. En effet les sanctions a l’époque romaine sont très lourdes et emmènent souvent à la mort. Cela permet de mettre fin aux jours de celui troublant l’ordre public et de « montrer l’exemple » afin de faire comprendre ce qu’ils entendent par « justice ». La justice s’occupera donc des affaires privées alors qu’en -500 avant J.C par exemple la vengeance relevait de la vie privée d’un homme. Cependant Ulpien précise aussi que la juste a ses avantages. Elle permet l’obtention de récompenses. C’est donc en servant le bien par le biais du droit romain et de la justice que les hommes peuvent recevoir des récompenses. Lorsqu’en tant que citoyens, ils agissent bien et avec justice. C’est ce que Ulpien qualifie de « vraie philosophie ». Il ne faut pas oublier que le droit trouve son origine dans les textes philosophiques d’avant J.C, majoritairement chez les grecs.

Par la suite Ulpien va spécialiser sa définition en théorisant deux divergences du droit. Le droit privé et le droit public. Tout d’abord il définit le droit public en le tant que tout « ce qui touche à l’Etat romain ». La jurisprudence romaine est un modèle pour de nombreux système juridique actuel. Le droit privé est lui le droit concernant les affaires juridiques des « particuliers ». A l’époque romaine le droit ne se divise donc qu’en deux parties alors qu’aujourd’hui il possède un multitude de divisions (droit international, droit européen, droit privé…)