Venise puissance au XI-XIIIe siecles
Par Raze • 21 Novembre 2018 • 1 252 Mots (6 Pages) • 1 753 Vues
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est considérée depuis le XIe siècle comme la plus grande puissance économique de Méditerranée. Elle s’impose en monopole du commerce entre byzantins, musulmans et chrétiens. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cet essor. L’amélioration du climat entraine de meilleures récoltes et donc une amélioration du niveau de vie des paysans. Cela entraine une forte augmentation de sa population qui s’installe principalement dans les villes nouvelles, comme Venise, qui atteint les 100 000 habitants en 1300. Pendant les différentes croisades, Venise est une étape vers la Terre Sainte ce qui va créer des axes de communications avec le reste de l’Europe. Les conquêtes de ces colonies au Moyen Orient vont ouvrir de nouvelles perspectives au commerce. En effet les territoires conquis sont idéalement placés pour le commerce permettant ainsi des échanges. Ces Etats Latins d’Orient sont isolés et nécessitent un ravitaillement constant, confié en grande partie à Venise.
b. Une puissance militaire
Grâce à sa prospérité économique et à ses connaissances navales, Venise se dote de l’une des plus grandes flottes de la Mer Méditerranée. Celle-ci leur assure une protection et leur permet de prendre part à plusieurs conflits pour défendre leurs intérêts. Elle aida l’empire Byzantin qui faisait face à l’invasion arabe et normande et contre les pirates nuisant au commerce. En remerciement, les Byzantins accordèrent des privilèges aux marchands vénitiens dont de nombreux comptoirs sur ses territoires. Elle annexa également de nombreuses villes et territoires en d’abord en Mer Adriatique puis dans toute la Méditerranée. Les territoires conquis sont des ports possédant un intérêt commercial. Ces possessions la ravitaillent en céréales, en fruits, en miel, en bois et matériaux de construction. En mai 1182, le massacre des marchand des comptoirs vénitiens à Constantinople met fin à son accord avec l’empire Byzantin. Pour venger cet acte, Venise finance et organise le pillage de Constantinople en détournant la quatrième Croisade (1202-1204). A partir de cet acte, les Vénitiens quadruplent leur flotte militaire et commerciale.
c. Une architecture qui témoigne de sa prospérité
La ville de Venise connait une forte augmentation démographique entrainant une urbanisation conséquente. L’urbanisation a fait face aux contraintes de la lagune et demande des travaux d’asséchement des sols pour l’agriculture. Les bâtiments sont érigés sur de longs pieux en bois ce qui forment une ville sur pilotis dans laquelle on circule par un réseau de canaux tous connectés au Grand Canal. La ville s’organise en 6 quartiers différents dont un centre-ville sur l’îlot de Rialto où les activités, les hommes et les richesses se concentrent. Les bâtiments sont constitués essentiellement de briques et de pierre d’Istrie. La cité compte à l’époque une centaine d’églises et 450 ponts. Les riches familles patriciennes construisent des palais toujours plus luxueux et imposants sur le grand canal. Les architectes vénitiens réalisent des prouesses architecturales avec notamment le Palais des Doges, mélange d’art gothique et d’art byzantin. Ce sont ces deux influences artistiques qui dirigent le style architectural général de la ville, le premier venant d’occident et de la religion chrétienne, le second de l’ancienne influence de l’empire Byzantin.
Conclusion : En l’espace de quelque siècle, la ville de Venise a assis sa supériorité économique et militaire sur le bassin Méditerranéen. De nombreuses autres villes Europe connaissent également un essor comparable.
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