Socialisme
Par Andrea • 3 Février 2018 • 2 605 Mots (11 Pages) • 395 Vues
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chez les ouvriers appelle à la révolution et considère le SPD comme un parti bourgeois ennemi. Le NSDAP se développe après la tentative de putsch par Hitler à Munich (1923) et d’autant plus avec la crise économique. Il obtient 33 % des voix en 1932, 1er parti d’Allemagne. Le KPD refuse de s’allier au SPD face à la montée du nazisme.
D. La période nazie
Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg. Les 27 et 28 février 1933, après l’incendie du Reichstag, Hitler se sert de ce prétexte pour interdire le KPD et suspendre ainsi les libertés.
Dès juin 1933, tous les partis et syndicat à part ceux nazis sont interdits, ainsi que la grève. Les ouvriers sont contraints d’adhérer au Front Allemand du Travail qui réunit patron et ouvrier.
Les dirigeants socialistes, communistes sont assassinés, déportés dans les camps de concentration (Dachau en 1933), mais d’autres ont choisi l’exil, le SPD à Londres et le KPD à Moscou. Cependant, aucun rapprochement n’est fait entre eux.
III. Après 1945 : socialistes et communistes
A. 1945 – 1949 : l’Allemagne occupée
Dans les zones occidentales : le SPD et le KPD renaissent dès 1946 mais le contexte de guerre froide les affaiblit car ils sont trop liés au marxiste.
Dans les zones soviétiques, les sociaux démocrates sont contraints de fusionner avec les communistes dans le Parti Unifié d’Allemagne (SED) en 1946, construit sur le modèle du PCUS.
Entre 1945 et 1947, il y a une expropriation des terres et une étatisation des entreprises dans le cadre de la dénazification. En 1949, après la 1ere crise de Berlin, l’Allemagne est divisé en 2 états : RFA (République Fédéral Allemande) = bloc des alliés des Etats-Unis et la RDA (République Démocrate Allemande) = bloc soviétique-russe.
B. En RFA : apogée de la social-démocrate
Le SPD participe à la rédaction de la loi fondamentale qui donne naissance à la RFA mais c’est la CDU (Union Chrétienne Démocrate) qui gouverne. Le miracle économique, les trente glorieuses, l’arrivée de nouvelles générations au SPD amènent à un changement idéologique important au SPD. En 1959, le congrès de Bad Godesberg prend place, le SPD renonce au marxiste, la révolution n’est plus adaptée au monde moderne. Le SPD revendique désormais comme un parti populaire, pour tous. Il accepte l’adhésion de l’Allemagne au bloc occidental dans la guerre froide, avec son entrée dans l’OTAN.
Le SPD adopte des valeurs du libéralisme avec une économie de marché et des propriétés privées. Il défend les libertés démocratiques, la justice sociale, il a une volonté de mettre en place un nouveau système : l’économie sociale du marché doit reposer sur la cogestion entre les patrons et les ouvriers.
En 1966, la CDU suite au succès électoral que rencontre le SPD se voit contraint d’accepter une grande coalition, Willy Brandt devient ministre des affaires étrangères. Dès 1969 jusqu’en 1982, le SPD gouverne seul. Willy Brandt devient chancelier jusqu’en 1974 et en suit Helmut Schmidt de 1974 à 1982.
Sous Brandt, le SPD mène des réformes importantes, il y a donc une apogée du model social-démocrate. Telles que : la cogestion pour les entreprises de plus de 1000 salariés, une protection sociale, libéralisation des droits : divorces simplifiés, avortements légalisés et dépénalisation de l’homosexualité. Ainsi qu’une politique extérieure, l’ostpolitik et un rapprochement avec la RDA.
Cependant les années 70 vont être difficiles pour le SPD avec la crise économique et une contestation de la part des étudiants. Certains de ces étudiants dans l’action terroriste d’extrême-gauche : la Fraction de l’armée rouge ou Bande à Baader qui prône la guérilla urbaine et s’en prennent aux symboles du capitalisme (attaque de banque, de bâtiments militaires, enlèvement et assassinat en 1977 de Martin Schleyer président des patrons, ancien nazi de la Répression
C. En RDA
La SED (parti socialiste unifié) devient un parti unique sur le modèle du PCUS qui détient tous les pouvoirs. Le chef de la SED est le président du conseil d’état : Walter Ulbricht : leader de 1950 à 1971 et Erich Honecker : leader de 1971 à 1989.
La RDA est un état totalitaire, sa population est encadrée dans des organisations, il n’y a qu’un syndicat unique lié à la SED, la FDGB, les grèves sont totalement interdites ; la Stasi Police Politique surveille et réprime toute opposition.
En 1953, la SED et les chars soviétiques répriment le soulèvement ouvrier (déstalinisation). En 1961, il y a la construction du mur de Berlin pour stopper l’émigration à l’ouest. En 1985 (Gorbatchev), la SED refuse toute évolution ainsi que la libéralisation du régime. En automne 1989, des manifestations massives prennent place, c’est aussi la destruction du mur de Berlin et la chute du régime.
D. Après la réunification
En 1990, réunification des deux Allemagne, le SPD redevient un grand parti et le parti communiste est faible.
Entre 1990 et 1998, le SPD est dans l’opposition. Entre 1998 et 2005, le SPD est au pouvoir avec Gerhard Schröder, il a un tournant très libéral, avec une baisse des dépenses sociales et une libéralisation des conditions de travail.
Cependant, des partis de gauche se créent, ils critiquent le libéral du SPD, ils s’unifient en 2007 sous le nom de Die Linke (la Gauche), avec un tournant très proche du communiste, ils obtiennent 12 % des voix en 2009.
En 2005, Angela Merkel (CDU) est nommée chancelière, elle participe à un gouvernement de coalition. En 2009, le SPD n’a plus que 23 % des voix, il perd 1/3 de ses députés et il passe dans l’opposition. Mais la DGB reste un syndicat puissant même si elle perd beaucoup d’adhérent.
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